Graciée par François Hollande Jacqueline Sauvage pourrait être libérée
Condamnée à 10 ans de prison pour le meurtre de son mari qui lui faisait vivre un enfer, Jacqueline Sauvage avait été graciée par François Hollande. Sa libération va se décider aujourd’hui.
Condamnée en première instance puis en appel à une peine de 10 ans de réclusion pour le meurtre de son mari violent, Jacqueline Sauvage avait été graciée par le président de la République François Hollande le 31 décembre 2015. C’est aujourd’hui que son sort va se décider au tribunal de grande instance de Melun.
Jacqueline Sauvage bientôt libérée ?
Jacqueline Sauvage avait écopé d’une peine de 10 ans de réclusion pour avoir assassiné son mari violent en 2012. Cette femme vivait un véritable enfer depuis 47 ans de vie conjugale avec un mari qui la frappait et la violait. Cet homme, qui travaillait dans une entreprise de transport, faisait également subir le même sort à leurs trois filles. Le fils subissait également des violences, il avait fini par se suicider la veille de la mort de son père.
L’histoire de cette femme de 68 ans avait ému l’opinion publique et des manifestations avaient été organisées en sa faveur suite à sa condamnation. Un comité de soutien avait été constitué qui comptait parmi ses membres des personnalités politiques. Une pétition réclamant sa libération avait recueillie plus de 400.000 signatures. M. Hollande avait reçu les trois filles Sauvage, Sylvie, Fabienne et Carole ainsi que les avocates de la mère et deux jours plus tard, le 31 décembre 2015, il accordait à Mme Sauvage une grâce « partielle ».
« Face à une situation humaine exceptionnelle », François Hollande a voulu « rendre possible, dans les meilleurs délais, le retour de Jacqueline Sauvage auprès de sa famille », mais « dans le respect de l’autorité judiciaire », avait indiqué l’Élysée.
La libération de Jacqueline Sauvage se joue aujourd’hui
Mme Sauvage avait été transférée à la prison de Réau en Seine-et-Marne au mois de février dernier afin de se soumettre à une expertise médicale et psychologique dans le but d’« évaluer » sa « dangerosité ». A l’issue de cette évaluation, la commission pluridisciplinaire en charge de son dossier a émis « un avis favorable ».
Si la décision est en faveur de la libération de Jacqueline Sauvage, “elle sera nécessairement assortie d’une surveillance électronique” précisaient ses avocats. Son sort est entre les mains des magistrats du tribunal de grande instance de Melun.