France Télévisions : les ambitions de Delphine Ernotte
A l'antenne d'Europe1, Delphine Ernotte a dévoilé ses intentions quant au groupe France Télévisions qu'elle dirigé à présent. Infos et séries semblent au coeur des ses choix.
Delphine Ernotte, toute nouvelle patronne de France Télévisions, était l’invitée d’Europe1 mercredi matin. Quelques semaines après sa nomination, elle lève le voile sur le développement qu’elle veut appliquer au groupe. Dans un contexte économique tendu, elle n’en annonce pas moins la volonté d’imposer sa propre vision, ce qu’elle appelle “la griffe Ernotte”.
France Télévisions : “Deux chevaux à chevaucher”
“Il y a deux chevaux qu’il faut chevaucher en même temps : le télévision traditionnelle et puis tout ce qui arrive sur les plateformes numériques, la deuxième vie de ces contenus”, dit-elle pour synthétiser les chantiers qui l’attendent.
Deux grands projets se dégagent de ceux-ci. D’un côté, l’info. Delphine Ernotte affirme : “J’ai annoncé une chaîne d’information qui sera disponible en septembre 2016 pour ceux qui ont aujourd’hui déserté les JT. Une vraie chaîne d’information sur smartphone pour aider à comprendre le monde, décrypter”.
De l’autre, la présidente de France Télé entend donner un coup de fouet à la production française de sériés télé : “Est-ce que vous trouvez normal qu’on n’ait pas en France une série comme House of Cards, Homeland, Game of Thrones, qui soit mondialement connue ? Ce n’est pas normal, on a tous les talents”. Et annonce même en avoir “regardée en avant-première, 10%. Elle est géniale, elle est à l’antenne dans trois semaines, regardez-là”.
Quid des nouveaux visages ?
Passons à ceux qui se montrent à l’écran, les animateurs. Pour Mme Ernotte, David Pujadas est “quelqu’un de très important pour France Télévisions, pour moi”. Elle souhaite en outre une télé qui “résonne avec son public”, après avoir déploré : “On a une télévision d’hommes blancs de plus de 50 ans et cela, il va falloir que ça change. Des femmes, des jeunes, toutes les origines”.
Mais qu’en est-il des capacités de financement du groupe télévisuel ? On annonce un déficit de 50 millions d’euros en 2016, pourtant la présidente ne doute pas : “Je ne laisserai pas cette entreprise péricliter. Je ne ferai pas tout avec moins, il va falloir faire des choix”.