Entreprises américaines : 2.100 milliards de dollars dans les paradis fiscaux
Selon deux ONG, 75% des 500 plus grosses sociétés américaines détiendraient 2.100 milliards de dollars dans des paradis fiscaux. Apple en tête.
Si les deux ONG à l’origine de cette étude sont classées à gauche, il n’en demeure pas moins qu’elles se sont appuyées sur des documents laissés par ces entreprises elles-mêmes au gendarme de Wall Street, le SEC.
Le “Fortune 500”, adepte de l’évasion fiscale
Ces sociétés, quelles sont-elles ? Elles représentes les trois quarts du classement des 500 premières entreprises du pays, classées selon la force de leur chiffre d’affaires, établi comme son nom l’indique chaque année par le magazine financier Fortune.
Pour le Center for Tax Justice et l’U.S. Public Interest Research Group Education Fund, les deux ONG, le chiffre astronomique de 2.100 milliards de dollars est disséminé dans de nombreux pays où l’optimisation fiscale est de mise. Autre chiffre qui fait effet : si l’argent devait revenir aux Etats-Unis, la somme totale due au fisc serait évaluée à 620 milliards de dollars. De quoi renflouer pas mal de caisses.
Apple, loin devant
Et qui trouve-t-on en première place ? Apple, qui compte 181 milliards de dollars ce qui est supérieur, nous rappelle Les Echos, au PIB du Koweït. Suivent General Electric (119 milliards et 18 paradis fiscaux), ou encore Microsoft (108 milliards) et les laboratoires pharmaceutiques Pfizer (74 milliards dans 151 succursales).
Parmi ces milliers de milliards de dollars, deux tiers appartiennent à seulement 30 entreprises. Que faire ? Les auteurs de l’étude demandent au Congrès de “prendre des mesures fortes pour empêcher les entreprises d’utiliser des paradis fiscaux à l’étranger, ce qui permettrait de rendre le système fiscal plus juste, de réduire le déficit et d’améliorer le fonctionnement des marchés”.