Égypte : le Hamas n’est plus inscrite en tant qu’organisation terroriste
Par une décision prononcée samedi, un tribunal d'Égypte a désinscrit le Hamas palestinien de la liste des organisations reconnues comme terroristes. La décision a été prise après que l'Union Européenne l'ait elle aussi retirée de la liste des organisations terroristes.
En janvier dernier, un tribunal égyptien classait la branche militaire du Hamas en tant qu’organisation “terroriste”. Une décision qui était intervenue quelque temps après que le groupe islamiste palestinien soit désinscrit de la liste des organisations terroristes reconnues comme telles par l’Union européenne.
Et en ce samedi 6 juin 2015, une cour d’appel d’Égypte a annulé la décision prise il y a quelques mois par cette même justice. Si le Hamas est logiquement apparu heureux de ce verdict, lequel apparaîtrait ainsi de bon augure pour une meilleure entente avec Le Caire, l’annonce a également pu ennuyer les voix favorables à la décision rendue en février.
Hamas : l’Égypte annule une décision prise en janvier
Me Achraf Farahat, celui qui avait été l’instigateur de la procédure judiciaire contre le Hamas, a cependant bon espoir de voir ce dernier être de nouveau inscrit sur la liste des organisations reconnues comme terroristes par l’Égypte. Il compte pour cela solliciter le concours du ministère de la Justice en se servant de décisions de justice passées.
Une organisation bientôt de nouveau terroriste ?
L’avocat a ainsi fait savoir à Reuters (des propos relatés par L’Obs) que “ce verdict ne nous fait pas repartir à zéro. J’ai deux verdicts qui placent les Frères musulmans et les brigades Ezzedine al Kassam sur la liste des organisations terroristes.” Le Hamas, également connu sous l’appellation Mouvement de la résistance islamique, est réputé pour nouer des liens avec les Frères musulmans, lesquels sont ciblés par une forte répression depuis la chute de Mohamed Morsi en juillet 2013. En début d’année, ce sont les brigades Kissam qui avaient fait l’objet de l’inscription décidée par les autorités égyptiennes. À l’époque, le Hamas avait parlé d’“une dangereuse décision politique qui ne sert que les intérêts de l’occupant [israélien]”.