Données personnelles : La CNIL lance un ultimatum Facebook
La CNIL contre-attaque et donne trois mois à Facebook pour se mettre en conformité avec la loi Informatique et Liberté sous peine de lourdes sanctions.
Le torchon n’en finit plus de brûler entre les autorités européennes et les géants du web. Cette fois, c’est la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) qui, en France, vient de lancer un ultimatum à Facebook pour forcer la plateforme à revoir sa politique de collecte des données personnelles des internautes. Le réseau social a trois mois pour se mettre en conformité avec la loi Informatique et Libertés.
Facebook trop gourmand sur nos données personnelles
Depuis quelques semaines, la CNIL enquête de très près sur la politique et les pratiques de Facebook en matière de collecte des données personnelles. Les agents de la Commission ont mené une série de contrôles en ligne, mais également dans les locaux de l’entreprise qui lui ont permis de relever une série d’infractions allant à l’encontre de la législation en vigueur en France.
La CNIL reproche notamment à Facebook de suivre la navigation des internautes sur des sites tiers à leur insu, même s’ils ne disposent pas d’un compte Facebook, grâce à des cookies déposés lorsque l’on visite la plateforme. Le réseau social recueille également les opinions politiques et religieuses ou encore l’orientation sexuelle des utilisateurs sans leur consentement.
Une condamnation à venir pour Facebook ?
Le service se permet également de déposer des cookies publicitaires sans en demander l’autorisation afin d’afficher de la publicité ciblée. Pour finir, Facebook transfère les données personnelles de tous les membres du réseau aux États-Unis, ce qu’il n’a plus le droit de faire depuis une décision de la Cour de justice de l’Union européenne du 6 octobre 2015.
La CNIL a donné trois mois à Facebook via une mise en demeure pour se mettre en conformité avec la loi Informatique et Libertés. Si le réseau social ne s’exécute pas dans ce délai, il s’expose à une lourde amende qui peut s’élever à 4 % du chiffre d’affaires annuel mondial de l’entreprise concernée, dans la limite de 20 millions d’euros.