Donald Trump accuse les médias de ne pas couvrir, ou trop peu, certains attentats
Le président des États-Unis Donald Trump a accusé lundi les médias de ne pas couvrir certains attentats et ce volontairement. Son porte-parole Sean Spicer a ensuite modéré cette sortie en évoquant des attaques "pas suffisamment" traitées.
Au risque que cela ne devienne une caricature, le président des États-Unis Donald Trump s’en est une nouvelle fois pris aux médias lundi. Alors qu’il s’exprimait devant des militaires de la base de MacDill, à Tampa (Floride), il a ainsi déclaré que selon lui, la presse était “malhonnête” et qu’elle ne couvrait pas certains attentats, et ce délibérément.
Et d’avoir ajouté, sans davantage de précision : “Ils ont leurs raisons et vous le savez bien”. De lourdes accusations que son porte-parole Sean Spicer a ensuite modérées. Il ne serait donc plus question d’attentats “passés sous silence” mais plutôt “pas suffisamment couverts”.
Attentats peu couverts par les médias : une longue liste
M. Spicer a ainsi évoqué une couverture inégale de ces évènements aux yeux du président américain : “Il estime que certains médias ne couvrent pas ces événements de la même façon que certains autres”. Des journalistes américains ont alors demandé à leur gouvernement quels seraient les attentats qui auraient été trop peu traités.
La Maison-Blanche a accédé à leur requête en communiquant un peu plus tard à certains médias une liste visiblement rédigée à la hâte, puisque truffée de fautes d’orthographe. Un document comportant pas moins de 78 attentats et dont la couverture par les médias américains aurait donc été insuffisante pour l’administration Trump.
Cooper de CNN : “Je sais que nous avons couvert les attaques”
Sont notamment listés les attentats de Paris et de Nice, celui du marché de Noël de Berlin, la fusillade d’Orlando, et aussi des attaques survenues sur le sol américain, comme celles observées à San Bernardino et Orlando.
Pour Anderson Cooper, journaliste de CNN, il a été difficile de garder son calme à l’antenne face aux accusations du président : “Je sais que nous avons couvert les attaques. Je le sais, j’étais sur le terrain pour couvrir nombre d’entre elles”. Et d’avoir appuyé ses propos par des images de lui sur plusieurs des attentats de la liste.