Crise des migrants : Merkel se sent seule en Europe
La politique d'Angela Merkel sur la question des migrants ne plaît guère en Europe, la chancelière allemande se sent de plus en plus seule et le climat risque d'être tendu lors du prochain Conseil européen.
Lâchée par tout le monde en Europe, Angela Merkel a du mal à imposer sa politique d’accueil des réfugiés. La chancelière allemande accuse une chute dans les sondages dans son pays et se voit mise à l’écart par tous les membres de l’UE à seulement quelques jours du Conseil européen.
Angela Merkel est seule face à l’Europe
A l’été 2015, les pays européens s’étaient mis d’accord pour se répartir 160 000 réfugiés. Face à l’arrivée massive de réfugiés, l’Allemagne a accueilli pas moins d’1 million de migrants et a demandé à ce qu’un groupe de pays de l’UE se répartissent plus de migrants que prévu, ce qui ne fait pas l’unanimité en Europe. Le premier ministre Manuel valls a récemment indiqué que le France ne recevrait pas plus de 30 000 réfugiés et a fortement critiqué la politique de Merkel lors de sa visite à la conférence sur la sécurité de Munich. Merkel se sent de plus en plus seule en Europe, elle n’est plus soutenue par la France ni par la Hongrie, la République tchèque, la Pologne ou encore la Slovaquie qui ont prévu de discuter lundi d’un verrouillage de la route des Balkans.
Même dans son propre pays Merkel ne fait plus l’unanimité, l’opinion publique ne la soutient plus et la chancelière accuse une forte chute dans les sondages. Angela Merkel compte tout de même quelques soutiens, qui n’ont pas de poids en Europe, comme l’acteur George Clooney, le secrétaire général d’Amnesty International Salil Shetty ou encore le secrétaire d’État américain John Kerry.
Manuel Valls tacle Merkel
En marge de sa visite à la conférence sur la sécurité de Munich, le Premier ministre Manuel Valls a répété à de nombreuses reprises : “Nous ne pouvons pas accueillir plus de réfugiés.” Il a fortement critiqué la politique d’accueil des migrants de Merkel craignant que cela n’entraîne le retour des frontières intérieures dans l’UE, “avec les conséquences économiques qu’on peut imaginer“.
Les 18 et 19 février se tiendra le sommet européen à Bruxelles, un Conseil qui devra traiter en priorité la question de l’afflux des migrants dans un climat qui s’annonce déjà extrêmement tendu.