Carlos Ghosn dit prendre Apple et Google “au sérieux”
Vendredi, le PDG de l'alliance Renault-Nissan Carlos Ghosn a déclaré que s'il prend Apple et Google "au sérieux" dans leur volonté d'investir le secteur automobile, il ne voit cependant pas ces géants devenir des constructeurs.
Google travaille sur sa voiture autonome et Apple serait en train d’œuvrer sur un projet semblable avec son “Project Titan”. Peut-on imaginer qu’à terme, ces géants de la technologie puissent devenir des rivaux directs des constructeurs automobiles tels qu’on les connaît aujourd’hui ?
Pour le PDG de l’alliance Renault-Nissan Carlos Ghosn, qui était l’invité de BFM Business en ce vendredi à l’occasion du Mondial de l’automobile, il convient de remettre les choses dans leur contexte. Car s’il dit prendre Apple et Google “au sérieux dans leur rôle”, l’industriel déclare également que “la manière dont c’est présenté -Apple va devenir un grand constructeur, nous allons devenir des dinosaures-, c’est caricatural”.
Apple et Google, partenaires mais pas rivaux pour Ghosn
Et de préciser donc qu’à ses yeux, va plutôt s’opérer “une coopération […] entre constructeurs et géants de la tech”. Des partenariats que Carlos Ghosn estime d’ailleurs quasi-indispensables dans le développement d’une voiture autonome :
“Le constructeur auto n’a jamais eu vocation à tout faire tout seul. Nous avons des centaines de fournisseurs. Pour aller vers la voiture connectée et la voiture autonome, nous avons besoin d’un certain nombre de fournisseurs. Nous venons de signer un accord avec Microsoft pour aller beaucoup plus vite dans le sens de la connectivité”.
Leur intérêt, “c’est la technologie qui va aller dans la voiture”
En clair, selon le PDG, “ni Google ni Apple ne vont devenir des constructeurs automobiles. Ce qui les intéresse, c’est la technologie qui va aller dans la voiture”. Enfin, tout en se félicitant de détenir la moitié du marché des voitures électriques, Carlos Ghosn assure que le diesel ne va pas disparaître en dépit d’une réduction du nombre de véhicules diesel vendues en Europe et ce dès l’an prochain :
“La baisse sera très sélective : sur les petites voitures, le diesel ne va pas pouvoir tenir la compétition vis-à-vis des moteurs à essence, voire des modèles hybrides ou électrique. En revanche, sur les voitures de moyenne ou haute gamme, on continuera à avoir du diesel”.