Cancer du col de l’utérus : les risques des vaccins scrutés par l’Europe
L'Agence européenne du médicament a demandé à ce que les vaccins contre le cancer du col de l'utérus soient ré-examinés. En effet, ceux-ci peuvent revêtir des risques sanitaires. Cette demande de nouvelle évaluation émane du Danemark.
Lundi par voie de communiqué, l’Agence européenne du médicament (EMA) a fait savoir qu’elle engageait “l’examen des vaccins anti-HPV pour clarifier à nouveau leur profil en matière de risque”. Rappelons que ces vaccins, qui ne font pas l’unanimité dans l’Hexagone, sont utilisés dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus.
L’AFP nous apprend par ailleurs que cette demande d’examen provient du Danemark, et que l’analyse se focalisera sur deux syndromes particuliers que l’on nous dit “rares” : le syndrome douloureux régional complexe (SDRC) et le syndrome de tachycardie orthostatique posturale (STOP).
Vaccins anti-HPV contre le cancer du col de l’utérus : des syndromes appelés à être examinés
Le SDRC se manifeste au niveau des membres par des douleurs chroniques, alors que le STOP se traduit par l’augmentation du rythme cardiaque lorsque le corps change de position, avec également une association à des vertiges, des évanouissements, des faiblesses ou encore des maux de tête. Il convient de préciser que ces syndromes peuvent être observés chez des personnes n’ayant pas reçu de vaccins anti-HPV. L’EMA précise cependant qu’“aucun lien causal avec les vaccins n’a pu être établi” lorsque ces syndromes ont été relevés chez de jeunes femmes vaccinées.
L’EMA envisage de modifier l’information en cas de risques avérés
Le Comité spécialisé de l’EMA (le PRAC) va être chargé d’éplucher les récentes recherches et de consulter les connaissances disponibles afin de déterminer si oui ou non le SDRC et le STOP se constatent majoritairement chez les femmes ayant reçu le vaccin anti-HPV. Et si l’EMA souligne que l’“examen ne remet pas en cause les bénéfices” de ces vaccins, lesquels ont déjà pénétré l’organisme de 72 millions de personne au niveau mondial, elle envisage de modifier l’information affichée sur ces produits en fonction des conclusions délivrées par l’examen. Rappelons qu’en 2014 et en France, Sanofi Pasteur MSD avait été ciblé par des plaintes qui accusaient son vaccin anti-HPV de développer des maladies auto-immunes.