Le Bon Coin : démantèlement d’un trafic de voitures au compteur falsifié
Un réseau qui revendait via le Bon Coin des voitures au compteur falsifié vient d'être arrêté dans le nord de la France
La combine de cette arnaque d’envergure semblait simple : acheter une voiture en Belgique, en Allemagne ou aux Pays-Bas. La retaper grossièrement et trafiquer le compteur pour abaisser le kilométrage, puis la revendre sur le Bon Coin. Selon la police, dans le Pas-de-Calais, l’arnaque était “tellement facile”, qu’elle en était devenue une activité “à plein temps”.
Les cinq personnes qui pilotaient le réseau de trafic ont été incarcérées et mises en examen pour escroquerie en bande organisée dans la région de Lens. Elles auraient reconnu avoir ainsi écoulé près de 300 voitures, essentiellement dans le Nord mais également ailleurs en France, car comme l’a expliqué un policier chargé de l’enquête, “certaines personnes n’ont pas hésité à venir de Marseille ou Bordeaux pour acheter ces véhicules.
Des voitures grossièrement retapées
Le procédé était à chaque fois le même. Les escrocs choisissaient toujours des modèles de moyenne gamme et facile à revendre. Ramenés en France, les véhicules étaient retapés grossièrement dans des garages clandestins, les enquêteurs ayant par exemple constaté des amortisseurs réparés au mastic et repeints en noir.
Les compteurs étaient ensuite ramenés aux alentours des 100 000 kilomètres, alors que les voitures étaient toutes en bout de course. Puis elles étaient mises à la vente en ligne via Le Bon Coin, à des prix très intéressants pour les acquéreurs intéressés. De faux certificats d’immatriculation ont également été établis à cette occasion. L’enquête judiciaire suit à présent son cours, afin de déterminer la liste des victimes, sans doute très longue.