Attentats de Paris : les victimes pourront tester un traitement contre le stress post-traumatique
Les victimes des attentats de Paris vont se voir proposer un nouveau traitement contre le stress post-traumatique, né de l'association entre l'Assistance publique-hôpitaux de Paris et l'université canadienne McGill.
Très exactement cinq mois après les attentats de Paris ayant fait 130 morts le 13 novembre dernier, l’Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) et l’université canadienne McGill (Montréal) ont communiqué mercredi sur un nouveau traitement contre le stress post-traumatique allant être proposé aux victimes.
Plus concrètement, et comme le rapportent nos confrères de Pourquoi Docteur ?, cette étude va consister en un test du bêtabloquant connu sous le nom de “propranolol”. Ce dernier est notamment indiqué dans l’hypertension artérielle, l’angine de poitrine et les troubles du rythme cardiaque avec arythmie. Le test sera complété par une thérapie par la parole.
“Propranolol” : un bêtabloquant testé sur des victimes des attentats de Paris
400 personnes sont appelées à participer à l’étude, des personnes chez lesquelles un stress post-traumatique est apparu suite aux attentats de Paris et de Saint-Denis. Le test est quant à lui censé durer six semaines. Alain Brunet, professeur officiant au sein du département de psychiatrie de l’université McGill, explique qu’“il s’agit de repenser au point chaud de son traumatisme sous l’influence du propranolol qui est pris une heure avant. Le médicament devrait, semaine après semaine, émousser le souvenir pour en faire un souvenir ordinaire.”
Traumatisme : l’objectif d’une transformation en “souvenir ordinaire”
Pour le professeur Bruno Millet de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, “cela va nous permettre d’avoir une sorte de photographie de ce que représente l’état de stress post-traumatique, de son retentissement et de comment les patients évoluent sous l’impact d’un traitement”.
Signalons par ailleurs que l’étude n’est pas encore fermée et que toute personne souhaitant y participer est invitée à composer le numéro de téléphone suivant : 01.42.16.15.35. L’appel pourra alors donner lieu à une prise de rendez-vous. Le professeur Brunet précise au passage que “l’essai s’adresse à toute personne qui est en détresse ou a de la difficulté à fonctionner. Il n’est pas nécessaire d’avoir été déjà diagnostiqué.”