A Londres, début du service continu du métro dès ce week-end
A partir d'aujourd'hui, le métro londonien sera en service 24h/24 du vendredi au dimanche. Le nombre de lignes concernées par ce changement va augmenter progressivement.
C’est une petite révolution qui début ce soir pour le “tube” de Londres. Pour la première fois, les rames de deux ses lignes vont circuler sans arrêt, et ce jusqu’à dimanche. Et ce sera le cas pour tous les futurs week-ends.
“Night tube” : une rame toutes les 10 minutes
Pour l’instant, seules les lignes Central et Victoria vont proposer ce service aux usagers, à raison d’une rame, à partir de 0h30, toutes les 10 minutes. Il est estimé qu’entre 180.000 et 200.000 passagers par nuit (jusqu’à 6 heures du matin) profiteront de ce qui avait été promis par l’ancien maire Boris Johnson. A l’automne, trois autres lignes seront concernées, à savoir Piccadilly, Jubilee et Northern.
Sadiq Khan, fraîchement installé dans son fauteuil de maire, indiquait en mai dans un communiqué : “Le métro nocturne est absolument crucial pour le développement de l’économie de la nuit londonienne. Il permettra de créer plus d’emplois, et des opportunités pour tous les londoniens”. Le nombre de ces emplois est estimé à environ 2.000 par la mairie. Rappelons que la Coupe de monde de rugby devait être l’occasion de lancer cette nouvelle opération, mais une grève des employés du TFL, qui gère le réseau de transports londoniens, l’en avait empêché.
Enfin, du côté des retombées économiques, le TFL estime qu’elles pourraient être de l’ordre 90 millions d’euros au tournant 2029.
Et à Paris ?
Depuis 2008, pendant laquelle le service de nuit avait été étendu d’une heure lors des week-ends, rien n’a changé. Mais la municipalité parisienne souhaite elle aussi ardemment donner un coup de pouce à sa vie nocturne et son économie. Si un tel bouleversement n’est pas encore sur les rails, la mairie n’envisage pas moins sérieusement que de retarder d’une heure la fermeture des lignes le week-end.
Une étude diligentée par le syndicat des transports d’Île de France est en cours de réalisation. La RATP quant à elle estime que la mise en place d’un tel changement engendrerait un surcoût de 400 millions d’euros. Stéphane Beaudet, vice-président les républicains de la région en charge des transports et administrateur du syndicat évoqué plus haut, indique à nos confrères de France Inter : “Moi je veux bien que la ville de Paris nous dise qu’il faut le faire, mais qui paye ? Ça veut dire l’ouverture de stations, du personnel, un usager qui coute la nuit vingt fois plus que le jour. Ça ne peut pas être notre priorité. La priorité des Franciliens c’est l’amélioration du réseau. Ça veut dire des chantiers. Il y a chaque nuit 400 chantiers sur le métro parisien. Quand vous roulez toute la nuit vous n’avez plus de période pour l’entretenir”.