8 mai : que savez-vous vraiment de ce jour férié ?
Profiter d'un jour férié le 8 mai, c'est bien. Connaître son origine exacte, c'est mieux.
Demain 8 mai, les pays alliés lors de la Seconde guerre mondiale commémoreront la fin d’un conflit qui aura duré presque 6 ans. Du moins en Europe, car il faudra attendre la capitulation du Japon le 2 septembre de la même année pour en officialiser la fin.
En réalité, la capitulation allemande date de la veille, le 7 mai. A Reims, peu avant 3 heures ce matin, le maréchal allemand Jodl signe cette capitulation sans conditions de l’armée nazie. La scène se passe à Reims, dans une salle de classe du Collège technique et moderne.
Mais pourquoi alors, c’est la date du 8 mai qui fut retenue ? Le Petit Père des Peuples, alias Joseph Staline, est furibond quand il apprend que le document n’a pas été signé à Berlin, symbole de sa toute-puissance depuis qu’il y est entré il y a alors moins d’une semaine. Voilà pourquoi la capitulation fut à sa demande signée une seconde fois, le 8 mai.
Le 8 mai, un jour férié au parcours chaotique
A l’instar des célébrations de la fin de la Première guerre mondiale, il semble évident que le 8 mai a toujours été un jour férié. Mais la date n’a pas toujours bénéficié de ce régime de faveur.
Dans un premier temps, c’est un décret de 1953 qui institue ce jour férié. Mais 6 ans plus tard, c’est Charles de Gaulle lui-même qui annule le caractère chômé, tout en conservant la mise en place de commémorations annuelles. Et ce n’est pas tout : en 1975, les commémorations elles-mêmes sont supprimées par un Président Giscard d’Estaing, alors en pleine réconciliation avec le peuple allemand.
Enfin, le 2 octobre 1981, sous l’impulsion de François Mitterrand, le 8 mai retrouve son caractère chômé, et ses commémorations.
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