Violences conjugales : deux jeunes prétendent être des policiers pour sauver une femme de son compagnon
Le week-end dernier à Nantes, deux jeunes gens se sont fait passer pour des policiers pour venir au secours d'une femme vraisemblablement battue par son compagnon. Ce dernier a depuis été placé en garde à vue en attendant sa possible comparution immédiate.
Leur mensonge a possiblement sauvé une vie. Dans la nuit du samedi 4 au dimanche 4 août derniers à Nantes, deux jeunes gens se sont ainsi fait passer pour des policiers pour venir au secours d’une femme vraisemblablement battue par son compagnon.
Ces deux personnes rentraient de soirée à pied quand, aux alentours de 4 heures du matin et alors qu’elles passaient à côté d’un immeuble, elles entendent des cris émaner d’un appartement depuis une fenêtre ouverte. Des hurlements qui appartenaient à une femme qui était alors vraisemblablement victime de violences conjugales, relate Ouest-France.
Nantes : ils appellent les forces de l’ordre après être fait passer pour des policiers
Les deux jeunes gens pénètrent dans le bâtiment en question et arrivent devant la porte de l’appartement d’où semblaient provenir les cris. Ils frappent une première fois à la porte. Un calme s’installe alors, probablement car ces coups intriguent l’homme à l’intérieur. Mais les violences ne tardent pas à reprendre.
C’est à ce moment-là que les deux jeunes décident de se manifester une nouvelle fois, en y ajoutant une ruse : « Police, ouvrez ! » Ils parviennent à exfiltrer la femme avant d’appeler les véritables forces de l’ordre. Leur témoignage a été appuyé par les images des violences qu’ils avaient ainsi filmées.
5 jours d’ITT pour la victime, son compagnon en garde à vue
Violentée à plusieurs reprises, notamment au visage, la femme s’est vu prescrire cinq jours d’incapacité total de travail (ITT). Son compagnon, âgé de 33 ans, a pour sa part été placé en garde à vue puis présenté, lundi, à un magistrat du parquet de Nantes.
Son placement en détention provisoire a été requis par le procureur de la République, dans l’attente d’une possible comparution immédiate qui pourrait avoir lieu mercredi.