Variole du singe : une transmission principalement liée aux rapports sexuels
Une nouvelle étude souligne que la variole du singe se transmet principalement par le biais de rapports de sexuels.
La pandémie de variole du singe continue de gagner de l’ampleur. En date du 9 août, 2 601 cas ont été enregistrés sur le territoire français. Dans une nouvelle étude publiée dans la revue scientifique The Lancet et menée en Espagne du 11 au 20 juin, une équipe de chercheurs a dévoilé des informations concernant les personnes les plus touchées par cette infection virale, ainsi que les symptômes les plus récurrents.
La transmission du virus de la variole du singe
Pour mener leurs travaux, les chercheurs ont recruté 181 ayant une infection confirmée à la variole du singe via des analyses médicales. Parmi ce panel, 92 % des patients étaient homosexuels ou bisexuels. Les 8 % restants étaient des hommes ou des femmes hétérosexuels. Concernant les symptômes, nous apprenons que tous avaient eu des lésions cutanées, principalement dans les zones ano-génitales et orales.
Les auteurs expliquent notamment : « Dans notre cohorte, la variole du singe a provoqué des lésions et des complications génitales, périanales et orales, notamment une proctite et une amygdalite ». À titre d’information, la proctite est une inflammation du rectum ; et l’amygdalite, une infection des amygdales. En plus de cela, les chercheurs dévoilent que « presque tous les participants avaient déjà eu une exposition sexuelle à une personne connue pour avoir la variole du singe ou avaient des facteurs de risque de maladies sexuellement transmissibles, tels que plusieurs partenaires sexuels au cours des 12 semaines précédant leur diagnostic de variole du singe ou l’utilisation de drogues récréatives pendant les rapports sexuels ».
Une charge virale plus importante
Le résultat des analyses dévoile d’ailleurs que les charges virales de ces zones sont trois fois plus élevées par rapport aux échantillons respiratoires. Ils concluent ainsi : « Cette observation, ainsi que la localisation des lésions, les antécédents d’exposition des individus et les infections sexuellement transmissibles concomitantes, suggèrent que le contact étroit pendant les rapports sexuels est la forme dominante de transmission de la variole du singe dans l’épidémie actuelle ». Face à ces résultats, ils recommandent que les messages de santé publique soient ciblés sur les populations à risque, et « doivent être adaptés pour mettre en évidence le risque de transmission lié au contact rapproché, de peau à peau ».