Var : à 81 ans, elle ne peut percevoir 90.000 euros de bons du Trésor périmés
L'octogénaire avait investi dans ces bons pour assurer sa retraite. Elle ne peut aujourd'hui se les faire rembourser à cause d'un changement de législation.
Francine, un retraité de 81 ans habitant Toulon dans le Var, pensait avoir assuré ses arrières en investissant dans des bons du Trésor en 1996. Pourtant, elle se retrouve avec des « papiers » qui n’ont plus aucune valeur à cause d’un changement de législation. Aujourd’hui, la retraitée et sa famille se battent pour récupérer les 90 000 euros investis et Bruno Le Maire pourrait même intervenir dans ce dossier.
Des bons souscrits en francs
Ce sont nos confrères de France Info qui relaient la mésaventure de la retraitée varoise. Tout a donc commencé en 1996 lorsque Francine décide de faire l’acquisition de bons du Trésor valable 30 ans (donc jusqu’en 2026). Mais en 2008, la loi change et tous les bons souscrits en francs ne seront valides que jusqu’à 2013. Une information qui n’était pas parvenue à l’octogénaire alors même qu’elle était venue retirer une partie de ses bons en 2009 et en 2011. Un défaut d’information alors même qu’une circulaire du ministère enjoignait les fonctionnaires à informer les souscripteurs de bons du Trésor en francs de la fin de validité en 2013.
En 2017, la retraitée tente de se faire payer ses derniers bons pour un total de 90.000 euros, mais cette fois, le paiement lui est refusé, car la date fatidique est dépassée. Depuis, l’octogénaire et sa famille se sont rapprochés de la Défenseure des droits, Claire Hédon, pour obtenir gain de cause.
Bruno Le Maire sollicité ?
Cette rigidité administrative est difficile à comprendre pour Francine et sa famille qui se heurte au précepte du « nul n’est censé ignorer la loi ». En attendant, la retraitée doit s’assoir sur 90 000 euros.
Sur la chaîne LCI, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a été interrogé sur cette affaire. Ce dernier s’est dit touché par cette histoire et prêt à « réexaminer le sujet ». Ce dernier croit en la bonne fois de Francine qui n’aurait pas eu l’information concernant la durée de validité de ses bons.