Val-de-Marne : un escroc présumé confondu grâce à la crise sanitaire du Covid-19
Mardi à Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, un homme de 39 ans a été interpellé, ainsi soupçonné d'avoir escroqué une société en passant plusieurs commandes via de faux documents.
Les faits remontent à il y a environ deux semaines. Une plainte avait été déposée par le gérant d’une société des Hauts-de-Seine spécialisée dans le luminaire professionnel. Cinq commandes d’un montant total de 80 000 euros avaient été passées par une grande surface. Il s’est toutefois avéré que les documents fournis étaient tous faux. Le matériel commandé, relate Le Parisien, a été réceptionné par les sociétés concernées à Vitry-sur-Seine et à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis).
Un escroc présumé se fait livrer chez lui des biens volés par ses soins
C’est grâce à une sixième commande que l’arnaqueur présumé a pu être confondu. Cette fois-ci, la valeur des luminaires s’approchait des 30 000 euros. Mais en raison de la crise sanitaire du coronavirus Covid-19, ce ne sont pas aux adresses des sociétés que cette dernière commande a été livrée, mais au domicile de l’escroc supposé. Mardi, les policiers du commissariat de Vitry-sur-Seine ont interpellé ce dernier et l’ont placé en garde à vue. Chez lui ont été retrouvés huit palettes de luminaires et six téléphones portables.
Il prétend n’avoir été qu’un intermédiaire
Le suspect de 39 ans a reconnu les faits mais expliqué n’être qu’un intermédiaire auquel ces vols n’auraient rapporté que 1 000 euros maximum. Selon lui, le cerveau serait un ami localisé à Abidjan, en Cote-d’Ivoire. Le trentenaire apparaît toutefois impliqué dans une cinquantaine d’affaires. Déféré au parquet, le mis en cause était censé être jugé en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Créteil. Son procès a cependant été renvoyé. Jusque là, il restera sous contrôle judiciaire. “On ne sait pas justement s’il a échappé au placement en détention provisoire à la faveur de la crise sanitaire qui incite les magistrats à limiter les incarcérations aux faits les plus graves”, s’interroge une source proche du dossier.