Un rapport alerte sur la dégradation du réseau routier
D'après un audit réalisé par deux bureaux d'études suisses, 7% des routes françaises doivent être rénovées.
“Un sous-investissement chronique en matière d’entretien routier”. Tel est le constat accablant dressé par l’audit réalisé à la demande de la Direction des infrastructures de transport à deux bureaux d’études suisses sur “l’état du réseau national non concédé”, c’est-à-dire 12.000 kilomètres de routes nationales et autoroutes gérées par l’État, et qui représentent 18,5% du trafic national.
Dégradation plus ou moins importante pour 17% du réseau
Le Journal du Dimanche a pu prendre connaissance de cet audit externe, concluant que près de 17% du réseau montre un état de dégradation plus ou moins important, et que 7% des autres infrastructures, tels que les ponts ou les tunnels, nécessitent des travaux de rénovation.
Les auteurs estiment que “Seul le scénario prévoyant une hausse substantielle des ressources financières permet de garantir la pérennité des niveaux de service”. Autrement dit, l’État doit absolument mettre la main à la poche, et plus précisément 1 milliard d’euros par an jusqu’à 2037.
Situation préoccupante pour les ponts routiers
Christian Tridon, membre du syndicat des entrepreneurs spécialistes de réparation et de renforcement des structures indique au JDD qu’“En France, un pont par jour disparaît de la liste des ponts sécurisés”.
Hervé Maurey, sénateur centriste de l’Eure et président de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable juge quant à lui que cet audit a le mérite d’une “prise de conscience des pouvoirs publics”. Mais “Plus on tarde à investir, plus les investissements seront importants”, ajoute-t-il. À suivre, sachant que la loi d’orientation des mobilités devrait être présentée en conseil des ministres dès la rentrée.