“The Last Face” de Sean Penn : “un chef-d’œuvre” pour Luc Besson
Allant à contre-courant de la majorité des critiques, Luc Besson affirme qu'à ses yeux, "The Last Face" de Sean Penn lui apparaît tel "un chef-d'œuvre".
Si on l’imagine plus ou moins affecté par la réception majoritairement négative de The Last Face au Festival de Cannes, Sean Penn peut néanmoins compter sur le soutien d’un autre collègue réalisateur en la personne de Luc Besson.
Samedi, ce dernier a ainsi signifié sur le réseau social Twitter avoir “adoré” le film, “un chef-d’œuvre” à ses yeux. Et d’ajouter que cela a été “teeellement facile” pour la presse de “tuer le film de Sean Penn à Cannes”, alors que celui-ci “a le courage qu’ils n’auront jamais”.
Luc Besson défend “The Last Face” sur Twitter
En 2014, Luc Besson avait d’ailleurs raconté que l’accueil du Grand Bleu, lors de sa présentation à Cannes en 1988, avait lui aussi été particulièrement tiède. À cette époque, sa fille alors âgée d’un an devait se faire opérer du cœur : “Le film était présenté à Cannes le 11 mai. Dix jours avant l’opération de Juliette, nous avions rendez-vous avec le chirurgien. Je le vois encore prendre son agenda, le feuilleter et nous dire : ‘Est-ce que le 11 mai ça vous va ?’ Je n’ai pas osé dire non, c’était ma fille d’abord. Mais il m’a vu blêmir et il a insisté. Je lui ai dit les raisons de mon angoisse, il a repoussé l’intervention de deux jours.
Je me suis donc retrouvé à me faire flinguer avec Le Grand Bleu le 11, et deux jours plus tard, je passais sept heures dans une salle d’attente pour savoir si ma fille allait survivre, être guérie. Le reste n’avait plus d’importance. Et curieusement, quand Juliette est allée mieux, le film s’est mis à marcher.”
Press killed Sean Penn's movie in #Cannes.
Sooo easy! Sean has courage that they will never have.
The film is a master piece.
I loved it!!— Luc Besson (@lucbesson) May 21, 2016
Sean Penn : “Je suis fier de mon film”
Sean Penn aura quant à lui déclaré ne pas avoir lu ce qu’il s’est dit sur son film, mais qu’il a pu constater sa tentative de séduction quasi-ratée en regardant le visage des spectateurs. L’important était, de toute façon, déjà derrière lui :
“La seule chose qui importe, c’est que le film soit vu. Je sais qu’on a pris une raclée hier. J’en déduis que le public américain ne verra jamais ce film. C’est ce que j’en déduis au moment où je vous parle. Nous n’avons pas de distributeur américain à l’horizon. J’ai fait de mon mieux et je suis fier de mon film. C’est un film qui parle ma langue. Si cette langue n’est plus parlée par les autres, je ne peux pas leur demander de la pratiquer. Voilà où on en est.”