Sondages : le CSA envisage de les autoriser jusqu’à la veille d’une élection
En proposant de réduire d'un jour l'interdiction de diffuser les résultats de sondages électoraux dans les médias, le CSA envisage d'autoriser leur publication jusqu'à la veille d'un scrutin, quand celui-ci se tient un week-end.
En ce jeudi, à l’occasion d’une conférence de presse, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a proposé de réduire d’un jour l’interdiction des médias (télévision, presse, radio) de diffuser les résultats de sondages électoraux et à les commenter, dans le cadre d’une élection se tenant un week-end. Une interdiction qui se verrait donc repoussée du vendredi au samedi.
Par extension, cela autoriserait également les sondages à être publiés jusqu’à la veille d’un scrutin, soit le samedi midi, et les commentaires de ces enquêtes, jusqu’à samedi minuit. Via l’AFP, on apprend que le CSA a confirmé ces derniers éléments.
Élections : des sondages autorisés jusqu’à samedi midi et des commentaires, jusqu’à minuit ?
Si jamais cette extension était validée, elle impliquerait de même une prise en compte de l’expression des candidats et de leurs soutiens. Le CSA ne s’est d’ailleurs pas limité à cette unique proposition, puisqu’il a aussi soumis un projet concernant le décompte des temps de parole des différents candidats d’une élection.
Le parlement appelé à trancher
Ajoutons que les pouvoirs publics ont été mis au courant de ces propositions et qu’il appartient désormais au parlement de les approuver ou non. Dans le premier cas de figure, le code électoral se verrait alors modifié en conséquence. Il est à rappeler que, jusqu’à présent, la « période de réserve » que doivent observer les médias s’étend de vendredi minuit à dimanche 20h00. Soit l’heure à laquelle les derniers bureaux de vote ferment leurs portes. Et depuis l’instauration, en 1977, de la loi sur les sondages, celle-ci a eu le temps d’être dépassée par l’évolution des technologies et l’avènement des internets. Les médias aussi bien français qu’étrangers ne manquent d’ailleurs pas de manifester de plus en plus fréquemment leur opposition face à cette loi. Et en cas d’approbation de la proposition du CSA par le parlement, ils pourraient avoir finalement gain de cause.