Sensibilité aux allergies : l’homme de Néandertal, un responsable désigné
Deux études avancent que la sensibilité humaine aux allergies découlerait de la rencontre entre l'homme moderne et celui de Néandertal, il y a de cela 50.000 années.
L’être humain n’a pas toujours eu la réponse aux allergies telle celle qu’il affiche aujourd’hui pour une certaine frange de ses représentants. Et à en croire deux études venant d’être publiées dans les colonnes de l’American Journal of Human Genetics, le responsable de cette sensibilité accrue serait l’homme de Néandertal.
L’une de ces études a été conduite par des scientifiques de l’Institut Pasteur (Paris, France) alliés à des chercheurs de l’université Rockefeller (New York, États-Unis). Ces équipes ont examiné le génome de 1.092 individus au sein du « Genome Project ». Et d’avoir découvert que les modifications environnementales pouvaient avoir une incidence sur les gènes.
Allergies : une sensibilité découlant du contact entre l’homme moderne et celui de Néandertal
Sont cités en exemple ceux jouant un rôle dans la réaction immunitaire face aux attaques de bactéries et de virus. Et si ces gènes se veulent donc plus performants de par l’impact d’un changement environnemental, ce dernier a également comme conséquence de sensibiliser un peu plus le système immunitaire, et donc de favoriser les allergies. Et nos confrères de Pourquoi Docteur ? de rapporter que ces gènes modifiés sont quelques-uns des actuels témoins des relations sexuelles ayant eu lieu entre l’Homme moderne et les Néandertaliens il y a 50.000 ans.
L’hominidé de Denisova également impliqué
La seconde étude, menée par l’Institut Max-Planck d’anthropologie évolutionniste (Leipzig, Allemagne), implique elle aussi l’homme de Néandertal mais pas seulement. Ainsi, par la réunion de séquences de génome de l’hominidé de Denisova (aussi appelé Dénisovien), ces scientifiques ont décelé plusieurs groupes de gènes ou d’allèles permanents dans la zone du chromosome 4. Une région renfermant les gènes TLR1, TLR6 et TRL10, sur lesquels on trouve également bon nombre de séquences génétiques des Néandertaliens. Janet Kelso, l’une des responsables de cette seconde enquête, explique dans un communiqué que « le mélange avec les humains archaïques a bel et bien des implications fonctionnelles pour l’être humain moderne, et les conséquences les plus visibles s’observent sur le façonnement de l’adaptation à notre environnement. »