Salma Hayek a voulu « changer le monde » avec le film d’animation « Le Prophète »
À l'occasion de la sortie prochaine du film d'animation "Le Prophète" produit par Salma Hayek, l'actrice révèle notamment qu'il n'a pas été facile de faire accepter le projet aux professionnels américains du cinéma.
Le Prophète est un recueil rédigé au début du XXe siècle par le poète et peintre libanais Gibran Khalil Gibran. Il se retrouve aujourd’hui adapté au cinéma sous la forme d’un film d’animation, et après avoir d’abord été présenté au dernier Festival de Cannes puis sorti dans la foulée aux États-Unis, Le Prophète se découvrira plus largement en France dès le 2 décembre prochain.
On le doit notamment au réalisateur Roger Allers, lequel est principalement connu et reconnu pour avoir occupé un poste semblable, aux côtés de Rob Minkoff, sur Le Roi Lion de Disney. Cette nouvelle version du Prophète est également produite par Salma Hayek, qui assure d’ailleurs le doublage du personnage de Kamila en versions américaine et française.
Le Prophète : l’adaptation animée d’un recueil libanais produit par Salma Hayek
Dans Le Prophète, et comme nous le rapportent nos confrères de L’Express, le spectateur assiste à la rencontre entre la jeune Almitra (dont Kamila est la mère) et le poète et prisonnier politique Mustafa, dont la voix française est celle du chanteur Mika. Pour Salma Hayek-Pinault, ce long-métrage se devait de voir le jour à notre époque : « Le Prophète chante les louanges de la liberté d’expression, et il m’a semblé que c’était le moment opportun. J’ai été particulièrement ambitieuse avec ce film : je voulais changer le monde ! Pas moins. Notre société a tendance à véhiculer des idées préconçues et j’avais envie d’apporter de la nuance, de la subtilité et de mettre fin aux stéréotypes. Je me fichais éperdument d’impressionner l’industrie du cinéma. » Sa productrice l’assure, mener ce projet n’a pas été de tout repos : « Convaincre les professionnels du bien-fondé de ce projet a été un immense challenge aux États-Unis. Il me semble que, par sa différence et sa singularité, ce film répond à une demande. De nombreuses personnes se sentent, comme on dit en anglais, ‘outside the box’, c’est-à-dire en dehors des sentiers battus. Doit-on faire comme s’ils n’existaient pas ? Doit-on les oublier ? »
Le film d’animation, « idéal pour donner une esthétique picturale à la poésie »
Et de poursuivre en indiquant là le pourquoi du choix de l’animation : « Je me suis lancée dans cette aventure pour créer une autre manière de faire du cinéma, en faire une expérience profonde, à la fois divertissante, intellectuelle et spirituelle. Bref, quelque chose à partager en famille. C’est la raison pour laquelle j’ai choisi le film d’animation. Le livre de Khalil Gibran est un recueil de poèmes, et non un récit linéaire. Il a fallu construire l’intrigue. Le film d’animation est un moyen idéal pour donner une esthétique picturale à la poésie, et pour s’autoriser une grande liberté artistique et une forme d’onirisme. » Initialement publié en 1923, Le Prophète s’est depuis écoulé à plus de 100 millions d’exemplaires dans le monde.
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