Royaume-Uni : autorisation pour les premières greffes d’utérus
Le feu vert médical a été donné, au Royaume-Uni, pour les premiers essais cliniques de greffes d'utérus à partir de 2016. 10 femmes en bénéficieront.
Le Royaume-Uni marche donc dans les pas de la Suède. Il y a un an, une femme donnait la vie à la suite d’une greffe d’utérus, il s’agissait alors d’une première mondiale. Une commission de l’Imperial College de Londres a donné son feu vert à un premier essai cliniques en la matière, et celui-ci interviendra dès l’année prochaine.
Greffe d’utérus : 10 femmes devraient en bénéficier
Pour garantir le succès de ce premier essai, qui sera réalisé Womb Transplant UK, celui-ci a pour mission de collecter près de 700.000 euros. Les scientifiques avancent que dans le Royaume 1 femme sur 5.000 naît sans utérus. Dans ces cas, une greffe « est clairement une option viable pour ces femmes qui, autrement, n’ont aucune chance de porter leur propre bébé ». Ces propos émanent d’un gynécologue consultant du Queen Charlotte’s and Chelsea Hospital de Londres.
A l’inverse du cas suédois, dans lequel la donneuse d’utérus était vivante, les scientifiques anglais auront recours à des femmes en état de mort cérébrale.Le Dr Richard Smith, qui dirigera l’essai, précise : « La récupération des organes est une opération plus lourde que la transplantation. Nous ne voulons pas imposer cette opération à une donneuse vivante ». Quant aux critères requis pour recevoir cette greffe, elles devront être âgées de plus de 25 ans et de moins de 38 ans, de former un couple et bien sûr, de présenter une bonne santé.
La transplantation durera 6 heures
Parmi les quelques centaines de candidatures que Womb Transplant UK affirme avoir reçues, seules 10 femmes subiront donc cette opération qui devrait durer quelque 6 heures. Pendant l’année qui suivra la transplantation de l’embryon qui aura été au préalable formé in vitro et congelé, elles recevront un traitement anti-rejet et seront inséminées. Au moment de donner naissance, une césarienne sera pratiquée afin d’éviter que l’utérus soit « stressé ».
Pour information, en France, 2 équipes expérimentent elles aussi de telles recherches, pour lesquelles l’Académie de médecine s’est montrée favorable.