Restos du Cœur : la fin des repas chauds à Grenoble, faute de budget suffisant
Samedi, la présidente des Restos du Coeur de l'Isère a fait savoir qu'il ne va plus être possible de distribuer des repas chauds à Grenoble et ce en raison de la fin des contrats aidés annoncée par le gouvernement.
Cette situation, si elle n’est pas amenée à durer dans le temps, ne devrait cependant pas manquer d’impacter sensiblement celles et ceux qui, à Grenoble, comptaient sur les repas chauds distribués par les bénévoles des Restos du Cœur pour garder espoir en de meilleurs lendemains.
Samedi, au micro de nos confrères de franceinfo, Brigitte Cotte, présidente des Restos du Cœur de l’Isère, a ainsi déclaré que « dès lundi », l’association ne sera plus en mesure de servir des plats chauds à ses bénéficiaires, et ce en raison de la fin des contrats aidés telle qu’annoncée par le gouvernement en place.
Fin des contrats aidés, fin des repas chauds pour les Restos du Cœur de Grenoble
« Nous avons un emploi aidé, le cuisinier, qui prépare entre 100 et 120 repas chauds par jour dans notre centre de Grenoble. Notre salarié en contrat aidé a terminé sa mission et va sur d’autres projets. Quand on a voulu recruter un autre salarié en contrat aidé, on nous a répondu qu’il n’y avait plus de budget ».
Et Mme Cotte d’indiquer donc que cette fin n’est pas définitive, tout en appelant à ne pas attendre une reprise de sitôt : « dans l’immédiat nous allons supprimer la partie repas chaud, importante pour nous. Elle va disparaître le temps que nous nous retournions et que trouvions une solution. Mais ça ne se fera pas du jour au lendemain ».
Le Premier ministre évoque un contact pris avec l’association
Dans le détail, la présidente a fait savoir que le cuisinier salarié était « financé par les Restos du Cœur et le gouvernement nous remboursait tous les mois. Nous payions notre salarié entre 800 et 900 euros et le gouvernement nous donnait environ 300 euros ».
Le Premier ministre Édouard Philippe, interrogé ce dimanche sur la question dans l’émission Questions politiques, a répondu que les orientations prises par le chef de l’État sur les contrats aidés n’incluaient pas la suppression du poste de cuisinier, tout en affirmant qu’un contact a été opéré avec l’association créée par Coluche dans le but d’une résolution du problème.