PS : les frondeurs, de futurs mauvais perdants pour Cambadélis ?
Le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis doute que les frondeurs acceptent une éventuelle défaite lors du prochain congrès de Poitiers.
Sur la question du respect des frondeurs socialistes, Jean-Christophe Cambadélis se veut interrogatif, tout en laissant entendre que ces voix réfractaires pourraient ne pas accepter la défaite à l’occasion du congrès de Poitiers prévu pour se dérouler en juin.
Le premier secrétaire du PS a ainsi posé cette question au micro de nos confrères de RFI : « je pose une question. S’ils étaient battus, si une majorité existait, celle que je veux conduire, est-ce qu’ils accepteraient la majorité ou est-ce qu’ils continueraient à critiquer ? »
Cambadélis : des frondeurs pas prêts à « accepter la majorité » ?
Et de poursuivre : « je ne suis pas certain qu’ils soient sur une orientation d’accepter la majorité, ce qui pose un vrai problème ». D’où la nécessité, invoquée par Jean-Christophe Cambadélis, d’avoir « une grande majorité, de façon que le débat, une fois qu’il a eu lieu, permette au Parti socialiste d’être stabilisé. » Le député de Paris semble également en vouloir aux frondeurs de continuer à critiquer la politique gouvernementale, alors que celle-ci est soutenue par « une majorité de parlementaires ». En ajoutant que « l’élément essentiel de la démocratie, à savoir le respect de la majorité, n’est pas là. »
Quatre motions attendues au congrès de Poitiers
Ce congrès de Poitiers verra s’opposer quatre motions. La première (A, « Le renouveau socialiste ») est appuyée par Jean-Christophe Cambadélis mais aussi Manuel Valls et Martine Aubry. La seconde (B, « À gauche pour gagner ») sera quant à elle menée par Christian Paul et rassemblera la gauche du parti. À noter que le premier secrétaire du Parti socialiste refuse continuellement un débat public avec Christian Paul, lequel est pourtant souhaité par ce dernier. Et le député de la Nièvre de tacler le PS pour son inactivité persistante : « quand la gauche est au pouvoir, il n’y a pas de fatalité à ce que le PS ne joue pas son rôle. Or depuis trois ans, en particulier depuis un an, le PS est aux abonnés absents, il n’inspire pas suffisamment la politique du gouvernement ».