Propos d’Éric Zemmour sur l’islam : mises en garde pour RTL et France 5
Conséquemment aux plaintes reçues suite à plusieurs propos tenus à la radio et à la télévision par Éric Zemmour, le CSA vient d'adresser une mise à garde à l'encontre de RTL et France 5.
Il aurait cherché à réaliser une promotion plus efficace pour son livre Un quinquennat pour rien qu’il n’y serait possiblement pas aussi bien pris. Reçu début septembre par plusieurs chaînes de télévision et stations de radio pour présenter son dernier ouvrage, l’essayiste Éric Zemmour s’est ainsi illustré par des propos polémiques.
Un certain nombre d’auditeurs et téléspectateurs se seront indignés de telles déclarations, en adressant plus de 8.000 plaintes au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) pour que ce dernier examine de près le dossier et agisse en conséquence. L’autorité vient de délivrer son verdict, rapporté par LCI.
Zemmour sur RTL et France 5 : plus de 8.000 plaintes
Par voie de communiqué, le CSA indique que “certains auditeurs et téléspectateurs ont dénoncé auprès du Conseil un discours qu’ils percevaient comme une forme de racisme et d’islamophobie”. En ajoutant avoir “mis en garde les responsables de RTL et de France Télévisions contre le renouvellement d’un tel manquement”.
Sur RTL, Éric Zemmour avait notamment soutenu que “l’islam et l’islamisme, c’est exactement la même chose. Tout le monde fait la différence mais je ne la fais pas.” Et sur l’antenne de France 5, il aura entre autres déclaré que “les soldats du djihad sont considérés par tous les musulmans comme des bons musulmans, qui osent.”
Pas de rappel à l’ordre pour BFMTV
Dans son communiqué, le conseil considère que “la maîtrise de l’antenne doit être proportionnée au discours de l’invité et donc particulièrement forte lorsque ce dernier se caractérise par l’exacerbation des antagonismes au sein de la société française et la justification de comportements discriminatoires”.
Et si le CSA avait également reçu des plaintes suite au passage d’Éric Zemmour le 16 septembre dernier sur BFMTV, la chaîne n’a finalement écopé d’aucune mise ne garde, étant donné que “la maîtrise de l’antenne avait été effectuée par le journaliste [NDLR : Jean-Jacques Bourdin], dans la mesure où les propos de l’invité ont fait, le plus souvent, l’objet d’une contradiction parfois vive”.