La progression du mélanome stoppée par des chercheurs australiens
Ils ont mené 2 études internationales auprès de malades atteints d'un mélanome de stade 3 et ayant subi l'ablation de leur tumeur.
« Notre objectif ultime, que le mélanome devienne une maladie chronique plutôt qu’une maladie mortelle, est d’autant plus proche ». Ces mots pleins d’espoir ont été prononcés par Georgina Long, directrice médicale du Melanoma Institute en Australie.
Avec son équipe elle a mené deux essais différents, pendant une année, et les résultats sont prometteurs face à ce cancer particulièrement agressif de cancer de la peau.
Immunothérapie et thérapies ciblées
Le premier a associé deux thérapies ciblées (dabrafenib et trametinib), dont l’une retient le gène mutant BRAF de produire une protéine dopant la progression du cancer. Les risques du retour de la maladie ont ainsi été réduits de manière importante.
Le second essai était basé sur l’immunothérapie. En d’autres termes, il s’agissait de doper le système immunitaire pour lui permettre de cibler et détruire les cellules cancéreuses. Cette étude a également démontré des risques de récidive abaissés.
Un réel espoir
Pour le Dr Long, « Ces essais montrent que nous avons aujourd’hui les munitions pour empêcher la propagation et la progression du mélanome ». Et ce n’est pas une annonce anodine puisque statistiquement, les patients en stade trois présentaient un risque élevé de voir revenir le cancer, puis d’en mourir (de 40 à 70%).
« Cela va changer le traitement du mélanome à travers le monde car nous n’aurons plus à attendre passivement de voir s’il se propage », ajoute la spécialiste. Les résultats de ces études, publiés ce jour dans le New England Journal of Medicine, seront présentés à l’occasion du congrès annuel de la Sociéte européenne d’oncologie, qui se tient cette semaine en Espagne.