Prévention : Il n’est finalement pas conseillé de prendre de l’aspirine contre les AVC
Alors que les médecins recommandaient une faible dose quotidienne d’aspirine à leurs patients ayant subi une première crise cardiaque ou un AVC, ce conseil n'est plus de mise aujourd'hui.
Un panel d’experts américains vient de mettre en avant que la prise régulière d’aspirine pour réduire le risque d’une première crise cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral ne doit plus être conseillée pour les personnes de 60 ans et plus, idem pour les 40 à 59 ans, qui elles, peuvent en parler avec leur médecin et prendre une décision au ‘cas par cas’.
Des études remises en cause
Fluidifiant du sang, l’aspirine empêche la formation de caillots et permet de réduire le risque d’infarctus ou d’AVC mais les dernières études estiment que ce bénéfice n’est pas suffisant pour contrebalancer le risque accru d’hémorragie, dans le cerveau ou les intestins.
Le Dr John Wong, membre de la Task Force, ajoute : “L’utilisation d’aspirine quotidiennement peut aider à prévenir les crises cardiaques et les AVC chez certains, mais elle peut aussi causer des effets néfastes graves, comme une hémorragie interne. L’utilisation d’aspirine peut causer de graves dommages et le risque augmente avec l’âge. Il est important que les personnes entre 40 et 59 ans n’ayant pas d’antécédent de maladie cardiaque aient une conversation avec leur médecin pour décider ensemble si commencer à prendre de l’aspirine est bon pour elles“.
En France et depuis janvier 2020, les médicaments à base de paracétamol et certains anti-inflammatoires (ibuprofène et aspirine) ne sont plus disponibles en libre-service en pharmacies, mais placés derrière le comptoir même s’ils restent disponibles sans ordonnance. L’objectif était d’éviter les surdosages et d’accentuer la vigilance.