Prescription de lunettes ou de lentilles : désormais les orthoptistes sont autorisés à le faire
Le Syndicat National Autonome des Orthoptistes (SNAO), seul syndicat représentatif de la profession, s'est félicité de cette publication de l’arrêté du 25 janvier 2023 au Journal Officiel.
C’est désormais officiel : les orthoptistes peuvent prescrire des lunettes ou des lentilles aux patients de 16 à 42 ans et ce sans ordonnance pour la première prescription de verres correcteurs. Quant aux possibilités de dépistages en accès direct des enfants de 9 à 15 mois et de 30 mois à 5 ans, il faudra attendre le 7 juin 2023.
Uniquement pour les personnes âgées de 16 à 42 ans
L’objectif de cette nouvelle loi est clair ? Il s’agit de désengorger les rendez-vous chez l’ophtalmologiste alors que jusqu’à maintenant il faut parfois plus de 3 mois avant d’obtenir un rendez-vous pour se faire prescrire une paire de verres correcteurs. L’orthoptiste Anne-Françoise Vidaman se félicite de cette nouvelle possibilité pour les clients : « Des gens qui ont l’impression que leur vue n’est pas parfaite, ou qui ressentent une gêne visuelle peuvent nous consulter désormais« .
L’accès direct aux orthoptistes montre la confiance du gouvernement envers notre profession
Dans son communiqué, le SNAO Syndicat National Autonome des Orthoptistes écrit : « C’est une grande avancée pour les patients, l’accès direct aux orthoptistes montre la confiance du gouvernement envers notre profession ». Désormais : Pourront venir consulter un orthoptiste pour un bilan visuel sans ordonnance préalable -en accès direct- les patients âgés de 16 à 42 ans. L’orthoptiste pourra alors proposer la prescription d’une correction optique (lunettes) si l’état de santé visuelle du patient le permet. Le cas échéant, le patient sera orienté vers un médecin ophtalmologue, afin de bénéficier d’un examen médical complémentaire, précise le SNAO.
Les ophtalmologistes craignent une baisse de la qualité des soins
La ministre de la Santé et de la Prévention, chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé Agnès Firmin Le Bodo déclarait il y a quelques jours : « C’est une véritable simplification du parcours et un levier de gain de temps médical, je me réjouis de la mise en œuvre de cette mesure attendue depuis longtemps par les orthoptistes. Nos concitoyens pourront désormais accéder plus facilement à un professionnel de santé pour la prescription de premiers verres correcteurs« .
De leur côté, les ophtalmologistes craignent une baisse de la qualité des soins et des erreurs de dépistage.