Pourquoi les rues sont-elles souvent mouillées au cinéma ?
Si, dans les films, les rues apparaissent souvent mouillées ou trempées, c'est pour un certain nombre de raisons pratiques.
Quand une rue est dépeinte au cinéma, il arrive souvent qu’elle ne soit pas sèche. Les pavés mouillés ont ainsi souvent la cote auprès des réalisateurs, mais s’est-on déjà demandé s’il y avait une raison précise à ce choix ? Il y a une dizaine d’années, Michael Lawler, directeur de photographie californien, s’était exprimé sur la question au travers d’un billet publié sur le site Parade. Dans un premier temps, il avait confirmé que des rues mouillées leur donnaient l’impression d’être plus lisses.
Rues mouillées dans les films : pour un effet plus lisse, mais pas seulement
Le directeur de photographie avait donné une autre raison, s’appliquant généralement, pour ne pas dire à chaque fois, pour un tournage de nuit. Michael Lawler avait ainsi expliqué qu’avec des rues mouillées, les reflets dit « diffus » disparaissaient quasi complètement. Dans ces situations, avait ajouté le spécialiste, les seuls reflets restant étaient « les reflets spéculaires, les points lumineux scintillants et les longues lignes des sources lumineuses faisant face à la caméra. »
Des ombres supprimées par l’élimination de reflets
Par le gommage de reflets diffus, sont également éliminées les ombres de sources lumineuses diverses. Fort pratique car si on décide de les retirer de l’image par d’autres moyens, cela demande un investissement à la fois de temps et d’argent, et si on choisit de les garder, elles dissipent l’illusion et rappellent que tout n’est que fiction ici.
Des bandes blanches difficiles à voir sous la pluie
Les reflets diffus s’évaporent d’une surface mouillée de la même manière qu’il est difficile de distinguer les bandes blanches d’une route frappée par la pluie de nuit. Notre chef de photographie indique que dans ce cas de figure, « il n’y a pas de reflets diffus dans la direction de vos phares; les seules réflexions sont spéculaires, c’est-à-dire qu’elles rebondissent sur la route en s’éloignant de vous, comme si la route était un miroir. »