Pourquoi les policiers sont-ils surnommés “poulets” ?
Probablement le sobriquet familier le plus souvent utilisé pour désigner les forces de l'ordre, le terme "poulets" n'est pas apparu par hasard, ou presque.
Si l’on est un tant soit peu respectueux de la fonction, on désignera la police par ce même terme. Les habitudes ne sont toutefois pas les mêmes pour tous, d’où la difficulté pour certaines personnes de se défaire d’autres appellations plus familières, comme “keufs,” condés” ou, plus ancienne, “poulets”. Cette dernière n’est pas sans susciter l’interrogation de par un usage normalement réservé à une espèce de volatiles.
“Poulets”, surnoms des policiers : l’explication du ministère de l’Intérieur
Fut un temps où le ministère de l’Intérieur lui-même renseignait sur l’origine du surnom “poulets” pour les policiers. Une page officielle renvoyant aujourd’hui vers une erreur 404, mais le site Wayback Machine permet de remonter le temps pour découvrir une présentation détaillée de la police nationale. C’est dans le neuvième et ultime paragraphe de la partie “DECLIN DES POLICES MUNICIPALES (1848 – 1884)” que l’on comprend c’est via un lieu que les policiers ont gagné, possiblement à contrecœur, leur sobriquet à plumes.
Une caserne bâtie sur un ancien marché aux volailles
En 1871, Jules Ferry avait mis à disposition de la préfecture de police de Paris la caserne de la Cité. Laquelle avait ainsi vocation à devenir le nouveau siège des autorités. Cette caserne avait toutefois une particularité, celle d’avoir été bâtie sur un emplacement sur lequel se trouvait précédemment le marché aux volailles de Paris. Il n’aura pas fallu longtemps pour que les policiers se fassent surnommer “poulets”, un terme plus forcément utilisé aussi fréquemment de nos jours en raison peut-être d’une origine mal, peu voire pas connue.