Pollution : combien coute la gratuité des transports en commun ?
La gratuité des transports en commun en Ile-de-France depuis vendredi se termine ce soir, et déjà, la note est salée
Depuis vendredi, les entrées du métro parisien sont grandes ouvertes et les tourniquets tournent sans ticket. Une aubaine pour les touristes qui visitent Paris sans débourser un centime et un encouragement pour les Franciliens de rejoindre bureau ou musée sans emprunter sa voiture. Mais la gratuité des transports, qui s’achève ce soir, coûte cher à la Région Ile-de-France.
Pierre Mongin, le président de la RATP, a annoncé sur le plateau de BFM Business que la gratuité des métros, bus, RER et tram représente 2,5 millions d’euros, compensés par le Syndicat des Transports d’Île-de-France (STIF), autorité organisatrice des transports. Mais ce dernier a en réalité déboursé 4 millions d’euros par jour.
Une gratuité des transports en Ile-de-France qui coutera 16 millions d’euros
Car le STIF doit aussi compenser le manque à gagner pour la SNCF et Optile, un réseau de bus privé. «On offre un billet gratuit aux voyageurs exceptionnels, souligne Pierre Mongin. Mais nous avons aussi décidé de renforcer l’offre de transports: ainsi il n’y a que des trains longs sur les RER A et B et on renforce l’offre des tramways comme en heure de pointe mais sur toute la journée» Un effort qui représente de 600.000 à un million de places supplémentaires. Le STIF pourrait donc perdre autour de 16 millions d’euros.
La mesure a-t-elle été efficace? «On a réussi à absorber le trafic de voyageurs ce matin», explique Pierre Mongin. Quant à savoir si la gratuité à convaincu des automobilistes de découvrir l’offre de bus, difficile à dire puisque les voyageurs ne valident pas leur ticket. La RATP n’était donc pas en mesure de chiffrer le nombre de Franciliens qui ont emprunté les transports en commun ce week-end.