Philippe Poutou condamné pour “dégradation en réunion” dans l’affaire Ford
L'homme politique et trois collègues avaient fait irruption au Salon de l'Automobile pour protester contre des suppressions de postes dans l'usine Ford Blanquefort.
Lors du grand débat pour le premier tour de l’élection présidentielle, Philippe Poutou avait fait le buzz en s’attaquant frontalement à Marine Le Pen et François Fillon, empêtrés dans diverses affaires judiciaires. Le candidat du NPA avait alors sorti cette punchline mythique « Nous quand on est convoqué par la police, on n’a pas d’immunité ouvrière, désolé, on y va ».
Une phrase qu’il vient de vérifier dans les faits puisque lui et trois autres ouvriers de l’usine Ford de Blanquefort viennent d’être condamnés pour des « dégradations en réunion » commises lors des salons de l’automobile 2012 et 2014 de Paris.
Des confettis et des stickers
La condamnation de Philippe Poutou et ses collègues a été révélée par nos confrères de Rue89 Bordeaux. Pour rappel, le leader du NPA, également ouvrier-mécanicien CGT chez Ford Blanquefort, s’était rendu à deux reprises sur les stands de la marque Ford pour jeter des confettis coller des autocollants sur des modèles d’exposition.
Une action menée pour protester contre la suppression des emplois sur le site de Bordeaux.
Amende plus élevée pour Philippe Poutou
Le jugement a été rendu le 1er juin dernier. Les trois collègues de Philippe Poutou ont été condamnés pour « dégradations en réunion » à une amende de 231 euros et une inscription au casier judiciaire. Philippe Poutou de son côté a écopé d’une amende de 431 euros.
« Ça n’a rien d’anecdotique », a indiqué Philippe Poutou à nos confrères. « En plus, par rapport aux autres collègues, j’ai pris 200 euros de plus sans justification supplémentaire. Ils m’ont sans doute pris pour le meneur. »
Les trois syndicalistes de la CGT vont faire appel de cette décision mais pas leur collègue affilié à la CFTC.