Perte colossale de 32 milliards d’euros pour le fonds souverain de la Norvège

Image d'illustration. julientromeur / Pixabay
Au troisième trimestre, le fonds a dégagé un rendement négatif de 2,1%, portant sa valeur à 1.253 milliards d'euros fin septembre.
Le fonds souverain norvégien est le plus important au monde. Au troisième trimestre, en raison d’un rendement négatif, il a perdu 374 milliards de couronnes (l’équivalent de plus de 31 milliards d’euros) sur toutes ses catégories d’actifs.
C’est la banque centrale norvégienne, en charge de le gérer, qui en a fait l’annonce ce jour.
Un rendement négatif de 2,1%
Ainsi, c’est un rendement négatif de 2,1% qui a vu sa valeur ressortir à 14 801 milliards de couronnes (1 253 milliards d’euros) à la fin septembre.
Trond Grande, chef adjoint du fonds, a précisé que “La bourse a connu un trimestre plus faible par rapport aux deux trimestres précédents (…) Ce sont notamment les secteurs de la technologie, de l’industrie et de la consommation discrétionnaire qui ont contribué négativement au rendement”. Cette consommation correspond à l’ensemble des biens et services considérés comme non essentiels.
Des investissements en actions en cause
Ce sont les investissements en actions, correspondant à 70,6% de son portefeuille, qui ont accusé un rendement négatif de 2,1% durant le trimestre. Le fonds a des parts dans 9 000 entreprises, possédant ainsi en moyenne 1,5% de tous les groupes cotés en Bourse à l’échelle mondiale.
Mais ses placements obligataires (27,1% de ses actifs) ont également perdu 2,2% et ceux dans l’immobilier (2,2% du portefeuille) ont laissé 3,3%.
Le bureau de représentation fermé à Shanghai
En septembre, le fonds avait annoncé fermer son bureau de représentation à Shanghai. Fort de plus de 15.200 milliards de couronnes (1.420 milliard de dollars) d’actifs sur la planète, il détenait à la fin 2022 des parts dans près de 850 entreprises chinoises pour une valeur totale de 42 milliards de dollars.
Dans un communiqué, la banque centrale norvégienne avait indiqué : “Au fil des ans, notre bureau de Singapour a été étoffé de sorte de pouvoir se charger de toutes les fonctions opérationnelles, y compris pour la Chine. Cette décision est motivée par des considérations opérationnelles et n’affecte pas la stratégie d’investissement du fonds dans nos placements en Chine”.