Patrick Buisson avertit Fillon et tacle Sarkozy
L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy critique vertement le principe de la primaire et tire sur certains deux de ses candidats, l'un heureux l'autre malheureux.
Même s’il est mis en examen pour « recel de favoritisme, abus de biens sociaux et détournement de fonds publics » dans le cadre de l’affaire des sondages de l’Élysée, cela n’empêche pas Patrick Buisson de donner son avis sur la droite française.
Et plus particulièrement au sujet de la primaire, de François Fillon et de celui pour lequel il était conseiller, Nicolas Sarkozy.
La primaire, une « régression de la démocratie »
Dans les colonnes du Parisien, il tire sur le principe même de primaire, qu’il soit initié à gauche ou à droite : « Les partis se servent des primaires comme d’une procédure de relégitimation pour tenter de remédier à leur profond discrédit. Leur seul objectif est de conserver le monopole de sélection des candidats à la présidentielle ».
Et au micro de France Inter, il évoque même que cette façon de désigner un candidat est une « régression de la démocratie ».
Fillon et Sarkozy visés
Concernant celui qui est victorieux des urnes dimanches pour représenter la droite à la présidentielle, l’ancien conseiller Sarkozy n’y va pas par quatre chemins : « La France sénatoriale et provinciale de François Fillon n’est pas la France en souffrance des catégories populaires, qui ne sont pas allées voter (…) L’élection de Fillon ne dit rien sur le comportement des 20 millions d’électeurs de ‘la France périphérique’ qui feront l’élection présidentielle. Et pour cause: ceux-là ne sont pas déplacés dimanche ». Suit ce conseil, toujours dans les colonnes du quotidien : « Pour l’emporter en 2017, il doit impérativement sortir du ghetto des inclus et des privilégiés, s’il veut disputer l’électorat populaire à Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ».
Le candidat Sarkozy n’est pas épargné, loin de là, voici qu’il retient de sa dernière camapgne : « Remplir les salles, ce n’est pas remplir les urnes. Il a fait une campagne à contresens, grossièrement populiste, alors que l’électorat populaire n’était pas concerné par la primaire. On a dit que c’était la ligne Buisson, mais je ne me reconnais absolument pas dans cette campagne caricaturale et vulgaire avec la double portion de frites, les Gaulois etc. La seule chose qu’il sait faire, c’est habiller avantageusement ses déroutes. Qu’il se donne à admirer ou à plaindre, c’est toujours Narcisse qui parle ».
Et la gauche ? François Hollande a, selon lui, « le choix entre deux formes d’humiliation : être éliminé à la primaire socialiste, ou au premier tour de la présidentielle avec un score inférieur à celui de Jospin en 2002. C’est cornélien : on ne sait quelle est la pire ? ».