Parc naturiste à Paris ? Un projet du groupe écologiste bientôt à l’étude
Un projet de parc naturiste au sein de la capitale française va être examiné lundi par le Conseil de Paris. Pour le vide-président promouvant le naturisme en liberté, il y a d'abord "un besoin".
Alors qu’un restaurant nudiste pourrait bientôt ouvrir ses portes à Paris, un autre projet plus ou moins semblable semble vouloir se dessiner au sein de la capitale hexagonale. Celui d’un parc naturiste. Une proposition émanant du groupe écologiste et que le Conseil de Paris examinera en tout début de semaine prochaine.
Cité par BFMTV.COM, le vice-président de l’APNEL (association pour la promotion du naturisme en liberté) Jacques Frimon a expliqué que ce projet découle pour commencer d’une nécessité : « D’abord il y a un besoin. Tout le monde n’a pas les moyens d’aller dans des centres naturistes, qui sont en plus des structures coûtant un peu plus chers que celles pour ‘textiles’. Et pourtant si on veut pratiquer le naturisme tranquillement aujourd’hui en France, il faut aller dans ces centres. On est un peu captif du système. La population naturiste est la dernière qui est encore enfermée. »
Naturistes : un projet de parc répondant à « un besoin »
S’il ne néglige pas la frange de la population défavorable au naturisme, M. Frimon souligne toutefois qu’elle révèle une ouverture d’esprit de la plupart des Français : « Il existe quelques personnes qui ne supportent pas le naturisme, bien sûr. On a fait des statistiques, ça correspond à 4% de la population. Donc la majorité des gens est très ouverte. Dans la pratique de la randonnée naturiste il n’y a absolument aucun problème par exemple. On peut randonner sans problème. On évite évidemment de surprendre des gens, c’est tout. Lorsqu’on rencontre un groupe on leur demande si ça les dérange. Et si c’est le cas immédiatement on se remet quelque chose, un paréo, une jupette. En règle générale ça s’arrange très bien. J’ai 35 ans de pratique, je n’ai jamais eu de souci. »
« On ne veut pas d’endroit ghetto »
La vice-président de l’APNEL appelle à un espace partagé par les hommes et les femmes et sécurisé de manière à répondre tout comportement inapproprié : « Ce que l’on veut c’est que ça soit mixte. On ne veut pas d’endroit ghetto. Il faut qu’on soit capable de tolérer l’autre dans sa différence, en particulier dans sa différence de paraître. Il faudra mettre des pancartes, pour que quelqu’un qui pourrait se sentir gêner n’y aille pas en étant surpris. C’est très important : marquer ‘naturisme autorisé’ et aussi ‘voyeurisme et exhibition interdits’. Il faut aussi que ce soit gardé, au cas où il y aurait des comportements malsains ou agressifs – notamment vis-à-vis des femmes – et que ça soit sanctionné. »