Organes : dès janvier 2017, les Français tous donneurs par défaut
À compter du 1er janvier 2017, le don d'organes concernera par défaut tous les Français, sauf en cas d'inscription au registre national des refus.
Depuis 1976 et l’entrée en vigueur de la loi Caillavet, les Français sont présumés consentants dans la pratique du don d’organes. En d’autres termes, sauf inscription au registre national des refus, les autorités médicales sont en droit d’opérer à un prélèvement d’organes sur une personne décédée.
Le problème posé ici est que les soignants ne se contentent pas toujours de regarder dans ce registre pour confirmer ou infirmer si tel ou tel défunt a, de son vivant, exprimé sa volonté de ne pas donner ses organes à sa mort. Lorsque une personne décédée n’a pas préalablement communiqué son intention sur le sujet, c’est l’entourage qui est consulté.
Don d’organes : l’avis de l’entourage ne comptera plus
Et comme le rapportent nos confrères de France 3 Provence-Alpes, un certain nombre de ces proches, près d’un sur trois, refusent le don d’organes. Une proportion qui a semblé suffisamment interpellante pour qu’un amendement de la loi Touraine soit mis en chantier pour réduire ces refus.
Un amendement qui sera mis en place le 1er janvier 2017 et se voulant clair : à partir de cette date, tous les Français seront donneurs par défaut. Seule l’inscription au registre national des décès sera à même d’empêcher un prélèvement d’organes sur la personne ayant signifié ce choix.
Seuls 7% des Français au fait des modalités de la loi
Et si les inscriptions à ce fameux registre apparaissent faibles et semblent donc traduire une volonté majoritaire en faveur du don d’organes, la réalité des faits se veut moins enthousiasmante. En effet, seuls 7% des Français sont au courant de leurs droits vis-à-vis de cette loi, laissant ainsi à penser qu’une grande partie de la population ignore tout simplement cette possibilité de refuser tout prélèvement sur son propre corps.
L’agence de biomédecine nourrit toutefois l’espoir que cet amendement permette de sensiblement augmenter les dons d’organes, même s’il convient de rappeler que depuis 2000, le nombre de donneurs a été quasiment multiplié par deux dans l’Hexagone.