Nice : Air France refuse un bébé prématuré qui devait être opéré d’urgence à Paris
L'enfant, d'à peine 500 grammes à la naissance, était né il y a quelques semaines et a été refusé par la compagnie aérienne au motif qu'il n'avait pas de papiers d'identité.
Quand la rigueur administrative l’emporte sur la santé d’un nourrisson… À Nice, la compagnie aérienne Air France a refusé la prise en charge à bord d’un avion d’un bébé de 3 mois, né prématuré, qui devait être opéré à Paris.
Un refus motivé par l’absence de papier d’identité le concernant. L’enfant a finalement dû faire plusieurs heures de route pour rejoindre sa destination.
530 grammes à la naissance
Ce sont nos confrères du Parisien qui relaie cette histoire assez ubuesque. Tout commence cet été lorsque la famille, originaire de la région parisienne, se trouve à Nice. Le petit Léon décide alors de naître bien avant le terme de la grossesse et le bébé, grand prématuré, ne pèse que 530 grammes à la naissance.
Depuis, l’enfant est hospitalisé à Nice, mais son état de santé nécessite un rapatriement dans la région parisienne pour lui faire subir une opération d’urgence aux yeux. Un vol est prévu à bord d’un avion de la compagnie Air France par l’hôpital l’Archet où est hospitalisé l’enfant, pour raccourcir au maximum le temps de trajet. Mais la compagnie aérienne finit par refuser l’enfant à bord, car il n’a pas encore de carte d’identité. Les parents n’avaient pas encore entrepris cette démarche vu le jeune âge du bébé. Comble de malchance, ces derniers ont laissé leur livret de famille à leur domicile en région parisienne.
10 heures de route
Finalement, le nourrisson doit être transporté vers Paris en ambulance. Un long voyage de 10 h qui le fatiguera beaucoup. Alors qu’il respirait sans assistance depuis quelques jours, l’enfant a dû de nouveau être mis sous oxygène à son arrivée.
Du côté de la compagnie aérienne, si on dit comprendre « l’émotion de la famille », on s’appuie sur une application stricte du règlement, à plus forte raison lorsqu’un enfant voyage seul. Les parents veulent désormais mettre leur situation en lumière pour éviter à d’autres familles de vivre la même mésaventure.