La cirrhose « Nash » causée par trop de sucre et de gras
Consommer trop gras et trop sucré conduirait à des lésions du foie et indirectement à l'apparition de cirrhoses. L'une d'entre elles, "Nash", inquiète particulièrement les médecins. L'alcool n'est donc pas l'unique responsable d'apparition de cirrhose.
En début de mois, la revue Journal of Hepatology avait en quelque sorte donné l’alerte en liant des consommations élevées de sucre et de gras à des cas de cirrhoses portant le nom de « Nash ». Un acronyme signifiant « Non alcoholic steato hepatitis », soit « hépatites non alcooliques stéatosiques ».
Et jeudi dernier, à l’occasion d’un premier symposium franco-américain qui se tenait à l’Institut Pasteur jusqu’à vendredi soir, les médecins ont de nouveau manifesté une notable inquiétude vis-à-vis de la progression de cette maladie.
Cirrhose au sucre et au gras : « Nash » et l’inquiétude des médecins
Bien qu’il soit de notoriété publique qu’absorber des aliments et boissons riches en sucre et en graisses n’est pas sain pour la santé, L’Obs nous informe donc que ces consommations, à doses régulières, peuvent favoriser l’apparition de cirrhoses. Il n’y aurait pas conséquent pas besoin de boire de l’alcool pour en être victime.
Les recommandations de l’OMS
On apprend dans le même temps que « Nash » se présente généralement accompagné d’un syndrome métabolique, transformant l’obésité en un diabète de type 2. Difficile alors de nier la responsabilité du sucre, du moins de sa consommation. Pour le docteur Jean-Michel Lecerf, chef du service nutrition à l’Institut Pasteur de Lille, le constat semble évident : « Mange-t-on trop de sucre ? Ce qui est sûr, c’est que certaines catégories de la population en consomment trop, sous forme de sodas par exemple. » Les sodas de type « light » ne seraient quant à eux pas impliqués dans l’apparition du Nash, même s’il est recommandé de limiter leur absorption. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) préconise de limiter sa consommation journalière de sucre à 50 grammes (soit 10% de la ration énergétique quotidienne, l’OMS souhaitant une réduction maximale de 5%). En France, environ 15% de la population adulte est atteinte de diabète.