Nantes : Le CHU désemparé par un trafic de drogues dans ses murs
Aux CHU de Nantes, les dealers viennent directement au contact des patients pour faire affaires.
La CFDT du CHU de Nantes a décidé de tirer la sonnette d’alarme sur une situation que le personnel de l’hôpital ne peut pas gérer seul. Le syndicat demande en effet l’aide des pouvoir publics pour mettre fin à un trafic de produits stupéfiants qui se tient dans ses locaux depuis plusieurs années.
Des drogues vendus aux plus fragiles
Le combat de la CFDT a été relayé par nos confrères de France Bleu Loire Océan. Le syndicat déplore une situation qui dure « depuis des années » . Au sein même de l’hôpital Saint-Jacques, les dealers oeuvrent donc en tout impunité en vendant leurs drogues directement aux patients.
Les revendeurs ne choisissent pas leurs cibles au hasard et, la plupart du temps, commercent avec des malades traités pour des problèmes d’addictons ou qui bénéficient de traitements psychiatriques. Pour le syndicat, outre la sécurité des patients, c’est également celle du personnel qui est en jeu.
L’aide de la police
De son côté, la direction de l’hôpital affirme que « la sécurisation du site de l’hôpital Saint-Jacques représente un enjeu important pour le CHU de Nantes.” Des mesures seraient d’ores et déjà en place comme des patrouilles de son service de sécurité et des forces de l’ordres.
Des mesures insuffisantes selon la CFDT qui demande la signature d’un protocole entre la police, la préfecture et le CHU et ce, depuis plusieurs années. Le syndicat demande notamment la fermeture des accès annexes pour obliger les personnes extérieures à passer par l’entrée principale et ainsi offrir un meilleur contrôle. Le syndicat souhaite également que le personnel des urgences et de la psychiatrie soit formé de manière plus poussée à la gestion de la violence et des situations de crise.