Nancy : une femme placée en garde à vue pour avoir simulé son enlèvement
Lundi, après le déploiement d'un conséquent dispositif de police à Nancy et son agglomération, une jeune femme a été retrouvée attachée à un tuyau de gouttière. Bien qu'elle avait affirmé avoir été enlevée, la victime serait en fait l'auteure des faits.
Nombreuses ont été les forces de police à avoir été mobilisées lundi après-midi à Nancy (Meurthe-et-Moselle) et son agglomération. Une femme âgée de 19 ans avait ainsi appelé la police depuis son téléphone portable et indiqué qu’elle était attachée au niveau d’un parking. Elle avait ajouté qu’elle ignorait dans quelle commune ses ravisseurs l’avaient abandonnée, relate L’Est Républicain.
Une femme de 19 ans retrouvée attachée à un tuyau de gouttière
Un important dispositif de police a alors été déployé : “patrouille de police secours, section d’intervention, effectifs du Groupe d’appui judiciaire, brigade anti-criminalité, pompiers, spécialistes en police technique et scientifique…” Les recherches ont permis aux autorités de localiser l’origine de l’appel : Jarville-la-Malgrange, et plus précisément le quartier de la Californie. Il était vers 16h30 quand la jeune femme a été retrouvée au fond d’une allée, les chevilles liées entre elles et un poignet attaché à un tuyau de gouttière. Du sang a été découvert au niveau de ses mains et de son visage. Les pompiers ont pris en charge la victime, qui a été conduite aux urgences pour des examens de contrôle.
En garde à vue pour “dénonciation d’une infraction imaginaire”
Les policiers ont poursuivi leurs investigations et fouillé un garage environnant, sans rien y trouver de concluant. François Pérain, procureur de la République à Nancy, a communiqué sur ce qui s’est avéré une tromperie : “Les enquêteurs relevaient plusieurs incohérences dans le récit de la jeune fille qui finissait par reconnaître qu’il s’agissait d’un mensonge et d’une mise en scène de sa part”. La jeune femme, poursuit le procureur, a été “placée en garde à vue pour dénonciation d’une infraction imaginaire”. Après avoir été soumise à une expertise psychiatrique, la mis en cause fait désormais l’objet d’une convocation pour novembre prochain dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC, aussi appelée procédure de “plaider-coupable”).