Elisabeth Badinter opposée à la mode islamique et appelle au boycott des marques
La philosophe Élisabeth Badinter dénonce la démocratisation de la mode islamique par plusieurs marques et appelle les femmes à boycotter les enseignes concernées. Et de tenir ainsi une position semblable à celle récemment affichée par la ministre des Droits des femmes.
Il y a quelques jours de cela, la ministre des Droits des femmes Laurence Rossignol exprimait sur RMC et BFM son point de vue pour le moins tranché sur la question de la mode islamique : “On ne peut pas admettre que c’est banal et anodin que de grandes marques investissent ce marché et mettent les femmes musulmanes dans la situation de devoir porter ça. C’est irresponsable de la part de ces marques”.
Ses propos auront particulièrement été commentés pour sa comparaison des femmes optant pour le port du voile aux “nègres qui étaient pour l’esclavage”. Dans un récent entretien accordé à nos confrères du Monde, la philosophe Élisabeth Badinter rejoint la position de Mme Rossignol, tout en apparaissant quelque peu gênée par l’emploi du terme “nègres”.
Badinter rejoint Rossignol sur la question de la mode islamique
“La ministre a eu un mot malheureux en parlant de ‘nègres’, mais elle a parfaitement raison sur le fond. Je pense même que les femmes doivent appeler au boycott de ces enseignes.” Des enseignes qui, pour l’heure, sont Marks & Spencer et Dolce & Gabbana, en attendant que H&M n’investisse possiblement, à son tour, ce marché.
La philosophe considère de même que “seule la loi peut protéger celles qui portent le voile sous la pression islamique. Or lorsqu’on les soutient, on est considéré comme islamophobe”. Après avoir rappelé que “les féministes venues d’Algérie ou d’Iran n’ont pourtant pas cessé de nous avertir : ‘Vous ne voyez pas que ce qui se passe chez nous va arriver chez vous ?’ En l’espace de dix ans, de nombreuses filles des quartiers se sont mises à porter le voile en France. Révélation divine ? Non, montée de la pression islamique.”
“Être traité d’islamophobe est un opprobre”
Et Mme Badinter d’ajouter qu’à son sens, “être traité d’islamophobe est un opprobre, une arme que les islamo-gauchistes ont offerte aux extrémistes”. L’auteur du Conflit, la femme et la mère poursuit en indiquant que les “islamo-gauchistes sont une minorité, mais influente et largement relayée par les grands médias et journalistes de gauche”.