Militaires agressés à Nice : Des perquisitions à Mantes-la-Jolie

La police a perquisitionné mardi soir le domicile de Moussa Coulibaly, auteur présumé de l’attaque au couteau sur des militaires.

L’enquête sur Moussa Coulibaly se poursuit depuis l’agression envers trois militaires qui patrouillaient devant le Consistoire israélite à Nice. Une perquisition de son domicile a commencé mardi vers 20h dans un immeuble de huit étages du Val Fourré, un quartier de Mantes-la-Jolie, surveillée par une quinzaine de policiers en civil et en tenue aux abords de l’immeuble.

La perquisition aura duré plus d’une heure. Les policiers auraient emmenés la mère, la sœur et le frère de Moussa Coulibaly afin qu’ils soient entendus. De son côté, Moussa Coulibaly est toujours entendu par la police à Nice. Une autre personne qui se tenait avec lui quelques heures avant l’agression a été également interpellée.

Moussa Coulibaly, «quelqu’un de très gentil »

Agé de 30ans, Moussa Coulibaly, aucun lien de parenté avec Amedy Coulibaly, est décrit par ses amis comme quelqu’un de très agréable. « C’est quelqu’un très gentil, très aimable, poli, à l’écoute, qui te respecte (…). Il ne parle pas beaucoup, il est trop timide » déclare Awa, une amie d’enfance. « J’arrive toujours pas à réaliser ce qu’il se passe, j’ai grandi avec ce garçon, on faisait la fête, tout ça. Il va à la mosquée, il rentre chez lui, comme tout le monde » conclut-elle, tout en précisant qu’il n’avait jamais parlé de la guerre en Syrie ou de partir faire le djihad.

Témoignage similaire venant de quelqu’un se présentant comme son grand frère : « On ne sait pas ce qui s’est passé dans son cerveau (…) il est normal ».

Connu défavorablement de la police

Des témoignages assez dithyrambiques de ses proches, mais qui tranchent un peu avec le parcours de l’auteur présumé. Né à Mantes-la-Jolie, Moussa Coulibaly avait déjà été condamné à six reprises pour des faits de droits commun comme du vol, usages de stupéfiants, outrage et rébellion, mais également repéré mi-décembre pour « prosélytisme agressif » dans une salle de sport des Yvelines.

“Cet homme avait attiré l’attention de la Police aux Frontières (PAF) à Ajaccio le 28 janvier car il avait pris un aller simple pour la Turquie. Il a donc été signalé sans délai par la DGSI aux autorités turques qui l’ont refoulé” explique une source proche du dossier.