L’ONU dresse le terrible bilan humain des catastrophes climatiques
A quelques jours de la conférence mondiale sur le climat COP 21, l'ONU a dressé l'effrayant bilan humain des catastrophes climatiques qui ont eu lieu ces vingt dernières années.
C’est un bilan méconnu et terrible qu’à présenté hier un rapport de l’ONU sur les catastrophes climatiques. Loin devant les tremblements de terre, les éruptions de volcans ou les tsunamis, les catastrophes climatiques quotidiennes, ou presque, font de véritables ravages.
606 000 morts en vingt ans dus aux catastrophes climatiques
Selon le rapport présenté par l’ONU, depuis la première conférence mondiale sur le climat COP 21 qui a eu lieu il y a vingt ans en 1995, ce ne sont pas moins de 606 000 morts et 4,1 milliards de blessés, de sans abri ou de sinistrés qui ont été reportés lors de catastrophes climatiques. Les tremblements de terre, tsunamis et éruptions volcaniques, pourtant bien plus médiatisés, ne représentent que 10% des catastrophes. Les 90 % des autres catastrophes meurtrières sont à mettre au crédit des inondations catastrophiques, des sécheresses, cyclones, typhons et tempêtes de sable.
L’Asie et les pays pauvres sont les plus vulnérables et les plus touchés par ces catastrophes climatiques non géophysiques. L’Afrique occupe la seconde place de ce triste podium. Une tendance qui va malheureusement en s’accélérant et le dérèglement climatique est évidemment le premier pointé du doigt.
Des drames quasi quotidiens et souvent occultés
L’ONU a ainsi relevé une moyenne de 335 catastrophes climatiques par an ces dix dernières années, en progression de 14 % par rapport à la décennie précédente. Une augmentation croissante dont la courbe épouse celle des hausses de températures relevées sur notre planète. Près d’une catastrophe par jour ces dix dernières années, la plupart oubliées des médias.
La conférence mondiale pour le climat ayant lieu à Paris dans quelques jours représente un espoir de voir les gouvernements prendre des décisions courageuses pour limiter, à défaut d’enrayer, l’augmentation des températures sur notre globe. Des espoirs cependant jugés bien minces tant de nombreux gouvernements, et tout particulièrement celui des Etats-Unis, ne souhaitent pas de résolutions contraignantes.