Lille : enquête ouverte après la mort d’un homme en garde à vue
Après la mort, dimanche à Lille, d'un homme placé en garde à vue, une enquête a été ouverte par le parquet pour faire toute la lumière sur ce décès. L'examen du médecin légiste a d'ores et déjà révélé que la personne est morte de causes naturelles ou toxiques.
Les faits ont débuté dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 août à Lille (Nord). Un jeune homme à l’âge non précisé avait été interpellé pour une tentative de cambriolage. Aux alentours de deux heures du matin, le suspect a fait l’objet d’un examen médical ayant établi que son état était compatible avec une garde à vue. La Voix du Nord, qui révèle l’information, écrit que dimanche en fin de matinée, l’homme a été retrouvé inanimé à l’hôtel de police de Lille-Sud.
Retrouvé inanimé en garde à vue, un jeune homme décède
Les pompiers et le SAMU se sont rendus sur place, où les secours ont pris en charge la victime à laquelle les policiers prodiguaient alors un massage cardiaque. Les efforts suivis des pompiers et du SMUR n’ont pas suffi à sauver la victime, dont le décès a ainsi été déclaré sur les lieux. D’après un apparent proche de la victime s’étant exprimé sur les réseaux sociaux, celle-ci, d’origine algérienne et sans papiers, aurait été frappée. Son identité est par ailleurs toujours en cours de vérification.
Une mort “d’origine naturelle ou toxique”
Mardi après-midi, le décès du gardé à vue a été confirmé par la préfecture et le parquet. Ces derniers ont cependant réfuté l’hypothèse de violences policières. Une enquête a été ouverte par le procureur de la République pour recherche des causes de la mort. Et selon le parquet, les éléments actuellement disponibles pointent vers un décès naturel ou toxique : “les investigations d’ores et déjà diligentées (auditions, exploitation des vidéos des cellules de garde, résultats de l’autopsie) permettent d’écarter toute cause traumatique ou suspecte. Le médecin légiste a conclu à un décès d’origine naturelle ou toxique. Des expertises complémentaires ont été ordonnées et sont actuellement toujours en cours”.