Les extraterrestres trahis par leur pollution ?
En étudiant l'atmosphère des planètes et donc leur pollution, les scientifiques estiment pouvoir trouver des traces de vie extraterrestre.
Non, la rédaction de 24matins n’a usé d’aucune substance pour ce sujet qui, convenons-en, a de quoi surprendre, faire rire ou les deux à la fois. Dans une étude publiée mercredi, des scientifiques se disent capables de débusquer une vie extraterrestre seulement en sondant l’atmosphère des planètes lointaines. L’atmosphère d’accord, mais tout spécifiquement les résidus de pollution, de rejets de gaz pouvant prouver qu’une société industrialisée est abritée sur ces planètes.
C’est le très sérieux Centre astrophysique Harvard-Smithsonian qui s’estime capable d’une telle prouesse, grâce à un nouveau télescope qui, s’il n’est pas prévu avant 2018, sera 10 à 100 fois plus puissant qu’Hubble. Son coût : 8,7 milliards de dollars.
Pollution d’origine extraterrestre : des conditions et des limites
Les scientifiques partent du principe que s’ils sont déjà capables de détecter des gaz comme le méthane ou l’oxygène, il leur sera aussi possible de déceler des chlorofluorocarbones (CFC), tout comme les humains. Mais attention, ces éventuels rejets devront être 10 fois plus importants comparés à ceux que nous connaissons sur notre bonne vieille Terre.
Autre condition et de taille : ces planètes auront pour mission de se trouver en orbite autour d’un certain type d’étoiles, des naines blanches. Et si certains gaz ont une durée de vie de 10 ans, d’autres peuvent stagner encore durant 50.000 ans. Une goutte d’eau à l’échelle temporelle de l’univers, mais qui pourrait s’avérer utile si ladite société a disparu. Avi Loeb, co-auteur de l’étude, résume bien ce postulat et avertir : « On peut spéculer sur le fait que les extraterrestres ont été sages et ont réussi à vivre proprement. Mais dans un scénario plus noir, nous pourrions découvrir des choses qui seraient un rappel à l’ordre des dangers que représente le fait de ne pas être des occupants raisonnables de notre propre planète ».