L’éjaculation permet de réduire le risque de cancer de la prostate
Une étude américaine indique que chez l'homme, éjaculer jusqu'à un certain seuil mensuel permet de réduire le risque de cancer de la prostate. Un lien que ne s'expliquent toutefois pas encore les chercheurs.
Si elle représente un tabou pour des personnes peu à l’aise avec leur sexualité, cette pratique apparaît pourtant bénéfique à partir d’un certain seuil. La masturbation masculine, comme d’autres types de relations favorisant une éjaculation, se veut ainsi à recommander pour réduire le risque de cancer de la prostate, comme l’indique une étude américaine publiée en décembre dernier dans la revue European Urology (en anglais).
Des travaux conduits par des chercheurs de l’University of Public Health de Boston auprès de 31.925 hommes en bonne santé. Des volontaires âgés au départ d’une vingtaine d’années et suivis de 1992 à 2010. Au début de l’étude, ils avaient eu à renseigner un questionnaire quant à la fréquence mensuelle de leurs éjaculations, une information que ces hommes auront eu à communiquer de nouveau durant leur vingtaine et leur trentaine.
Cancer de la prostate : 21 éjaculations mensuelles pour réduire le risque
Durant ces dix-huit années de suivi, 3.839 de ces hommes ont été diagnostiqués porteurs d’un cancer de la prostate. Au terme de leurs analyses, les scientifiques se sont aperçus que 21 éjaculations par mois réduisaient sensiblement (-33%) le risque de contracter un cancer de la prostate, comparativement à des éjaculations mensuelles allant de 4 à 7.
L’origine du lien encore inconnu
Il est à préciser que dans les résultats de cette étude, aucune distinction n’a été faite entre la masturbation ou des coïts, mettant ainsi ces deux pratiques sur un pied d’égalité quant à leur efficacité contre le cancer de la prostate. Notons toutefois que les chercheurs ne s’expliquent pas encore le lien entre une éjaculation fréquente et un risque réduit de cancer.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’éjaculation est (vivement) conseillée, de précédentes études ayant en effet déjà révélé que l’expulsion de sperme avait un rôle non négligeable dans la destruction d’éléments à même de favoriser l’apparition d’un cancer. Celui de la prostate demeure le troisième le plus rencontré en France chez l’homme derrière le cancer du poumon et le cancer colorectal.