Le télescope spatial européen Cheops part mesurer les exoplanètes
Près d'un quart de siècle après la découverte de la première planète située hors du système solaire, Cheops va entre autres mesurer leur densité.
Le satellite abritant le télescope européen Cheops devait être lancé ce jour depuis la base de Kourou en Guyane mais Arianespece indique : « Le lancement des satellites COSMO-SkyMed Second Generation, CHEOPS, OPS-SAT, EyeSat, ANGELS, initialement prévu le 17 décembre, est reporté ». En attendant qu’une nouvelle date soit communiquée, il n’est pas inutile de rappeler en quoi consistera sa mission.
400 systèmes planétaires à la loupe
À 700 kilomètres au-dessus de nos têtes et pendant trois ans, le télescope spatial doit nous en apprendre sur des exoplanètes déjà connues. À l’AFP, le responsable scientifique de la mission dirigée par la Suisse et l’agence spatiale européenne (ESA) David Ehrenreich rappelle : « Nous savons depuis qu’il y a des planètes partout, qu’environ une étoile sur deux possède son cortège de planètes. Maintenant, nous voulons dépasser la statistique et les étudier en détail ».
Si elles ne sont pas observables directement, les variations de luminosité des étoiles devant lesquelles elles passeront permettront de déterminer la masse et la densité des planètes.
La recherche d’une nouvelle Terre, pas une priorité
La quête d’une planète habitable n’est pas l’objectif premier de Cheops, puisque des exoplanètes gazeuses seront aussi étudiées. Mais masse et densité peuvent aider à savoir si l’une est de composition rocheuse, ou encore leur température. Et la connaissance de ces corps pourra à terme nous aider à comprendre d’où nous venons, à défaut de pouvoir y aller.
À noter que si la Suisse ne fait pas partie de l’ESA, le centre de contrôle y est basé car le pays a contribué financièrement à échafauder la mission. Elle est également gérée par des scientifiques des Universités de Berne et Genève.