Le paludisme tue encore 500 000 personnes par an dans le monde
Selon l’Organisation mondiale de la Santé, le paludisme tue encore 500 000 personnes par an dans le monde, principalement en Afrique faute de prévention.
Si l’attention se concentre sur le virus Ebola depuis quelques mois, il est un autre virus évitable dont la guérison est quasi certaine si le diagnostic est effectué à temps, le paludisme. Selon un rapport remis jeudi 23 avril 2015 par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), plus de 500 000 personnes meurent encore chaque année des suites de la maladie transmise par les piqûres de moustiques infectés.
Le paludisme ne faiblit pas
Selon le rapport de l’OMS, 198 millions de cas de paludisme ont été recensés en 2013 dans le monde et 584 000 personnes n’ont pas survécu à l’infection. L’organisation précise que 90 % des cas de paludisme surviennent en Afrique.
Un constat alarmant qu’il est bon de rappeler la veille de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme qui se déroule le 25 avril. Une journée de sensibilisation ô combien importante lorsque l’on sait qu’en 2013, 1 enfant sur 5 ayant contracté la maladie en Afrique n’a pas pu recevoir de traitement faute d’accès aux soins. De plus, 278 millions de personnes ne possèdent pas de moustiquaires traitées contre les moustiques, l’équipement de base pour lutter contre le paludisme selon l’OMS.
Des efforts à fournir dans la prévention
Selon Hiroki Nakatani, directeur général adjoint à l’OMS, c’est surtout la prévention qui fait défaut. Les efforts consentis pour distribuer le traitement préventif, l’artéméther-luméfantrine, ont porté leurs fruits puisque de 11 millions de doses distribuées en 2005, l’OMS est passée à 392 millions de doses en 2013. C’est en fait l’accès aux soins qui pose le plus de problèmes.
Le rapport de l’organisation indique que « des millions de personnes ne sont toujours pas traitées contre la maladie, en premier lieu parce qu’elles n’ont qu’un accès limité aux centres de soins », 40 % des personnes susceptibles de contracter le paludisme n’ont pas la possibilité d’être diagnostiquées en Afrique et nombreuses sont les populations qui ne peuvent recevoir le traitement préventif. Pour intensifier la lutte contre le paludisme, l’OMS présentera son plan stratégique pour la période 2016-2030 en mai prochain.