Vol des singes de Beauval : le mystère plane toujours
Une semaine après leur disparition, les 17 singes rares du zoo de Beauval n'ont toujours pas été retrouvés, l’enquête de gendarmerie suit son cours.
Les 17 petits singes, sept tamarins-lions dorés et dix ouistitis argentés ainsi que deux tortues d’Hermann, qui ont été volés dans la nuit du 9 au 10 mai dernier dans le ZooParc de Beauval à Saint-Aignan-sur-Cher n’ont toujours pas été retrouvés. Les soupçons se portent sur une équipe spécialisée qui travaillerait sur commande pour des zoos privés ou des collectionneurs.
Beauval, l’enquête de gendarmerie suit son cours
Le vol a eu lieu dans la nuit du 9 au 10 mai dernier dans le zoo de Beauval pourtant équipé de caméras de vidéo-surveillance, d’un système d’alarme ainsi que de vigiles qui patrouillent jour et nuit. Ce sont 17 petits singes qui ont été dérobés ainsi que deux tortues d’Hermann. Les singes sont très fragiles, nécessitent des soins quotidiens spécifiques et faisaient partie de programmes d’élevage internationaux, le préjudice total est estimé à 200.000 euros.
« Une effraction a été relevée sur une grille du parc et un cache a été apposé sur une caméra de vidéo-surveillance », avait expliqué la Procureure de Blois, Dominique Puechmaille. Après s’être introduit dans le zoo, les voleurs avaient déboulonné du sol les caisses dans lesquelles dormaient les animaux avant de les emporter avec eux. Ce n’est qu’au petit matin que les soigneurs ont découvert la cage vide.
Les employés du parc ont été auditionnés
Selon les enquêteurs, l’opération « était planifiée ». « La piste d’une équipe spécialisée travaillant sur commande pour des collectionneurs ou des zoos privés est privilégiée », a indiqué le lieutenant-colonel Eric Chuberre à La Nouvelle République. « Ce phénomène est connu, il y a une forte demande concernant les espèces rares ou en voie de disparition dont la valeur marchande est très importante ». Les enquêteurs se demandent si les malfrats ont pu bénéficier d’une aide à l’intérieur du zoo notamment parmi la dizaine de soigneurs (sur environ 500 employés) qui ont accès au site concerné. Afin d’en savoir plus, les personnes travaillant dans le parc ont été auditionnées, des prélèvements ADN ont été effectués et les enregistrements des caméras ont été visionnés.
Depuis ce triste événement, les mesures de sécurité ont été renforcées et une enquête a également été confiée à la brigade de recherche de Romorantin qui est appuyée par la section de recherche d’Orléans. La police de l’air et des frontières, les services vétérinaires, les douanes et l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique, ont également été alertés.